Le souvenir est encore vif. La terre qui gronde, les bâtisses qui s’effondrent, la peur qui tenaille. Le 8 septembre 2023, la province d’Al Haouz basculait dans l’horreur. Un an plus tard, le paysage a changé. Le bruit des marteaux et des bétonnières a remplacé le silence pesant des ruines.
Dans le douar Aslda, relevant de la commune d’Asni, là où les travaux de reconstruction battent leur plein, nous rencontrons Mohammed Aït Mouqaf devant ce qui était autrefois, selon ses mots, «un amas de pierres». Il nous ouvre la porte de son foyer, toujours en chantier, et nous fait visiter les lieux.
Son visage s’anime d’un sourire à l’évocation des travaux: «C’est le jour et la nuit par rapport au début. Aujourd’hui, on voit enfin le bout du tunnel. Il reste quelques finitions, les raccordements à l’eau et à l’électricité, mais l’essentiel est là. On revit.» Il nous montre l’emplacement de la future cuisine, puis les chambres où sa famille et lui pourront bientôt dormir en sécurité.
Un peu plus loin, nous croisons Mohammed Aït Abbas. Il nous invite lui aussi à découvrir sa demeure. «Ma maison a été presque entièrement réhabilitée. Elle est même mieux qu’avant, nous lance-t-il en nous faisant visiter les lieux. Les trois quarts des travaux sont réalisés, et il ne manque plus que les finitions intérieures.» Il nous montre les nouvelles fenêtres, plus grandes et plus lumineuses, et nous explique comment l’agencement a été repensé pour plus de confort.
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Amine Bouya, membre de la commission de suivi de l’opération de reconstruction et de réhabilitation des zones sinistrées d’Al Haouz, nous livre quant à lui un bilan chiffré dans cette province. «Grâce à un travail continu, près de 10.800 maisons sont aujourd’hui terminées. Les travaux se poursuivent activement dans 9.700 autres, et 3.700 sont en phase finale. C’est un résultat très encourageant, d’autant que les opérations de construction n’ont débuté qu’en janvier 2024», explique-t-il.
Le responsable souligne enfin l’importance des étapes préparatoires. «Avant de commencer à bâtir, il a fallu recenser les familles sinistrées, délivrer les permis de construire, démolir les habitations trop endommagées, déblayer les décombres et remettre en état les routes. Un travail de fourmi indispensable pour assurer l’efficacité et la pertinence de la reconstruction», détaille-t-il.
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