Foum El Oued: des chèvres alpines et des vaches Holstein dans les «jardins» de Laâyoune

Des chèvres alpines dans un élevage à Foum El Oued, dans la province de Laâyoune.

Le 26/11/2023 à 19h00, mis à jour le 26/11/2023 à 19h00

VidéoFoum El Oued est une commune rurale dans la province de Laâyoune. Elle a cette particularité d’être une sorte de havre de verdure en plein Sahara et l’un des principaux fournisseurs de la région en produits agricoles frais. Venez en savoir plus dans ce reportage.

Foum El Oued ou encore Lamrissa est une commune située à l’ouest de Laâyoune. Une véritable oasis bordant une magnifique plage et abritant plusieurs exploitations appelées «Jradi» («Les jardins» en français). Cette localité fournit la région en produits agricoles frais, que ce soit pour les viandes caprines, les fruits et légumes ainsi que les produits laitiers.

Réunis en coopératives, des jeunes de cette localité ont réussi des prouesses et leurs efforts, pendant de longues années, ont commencé à donner leurs fruits. Pari réussi, par exemple, pour une coopérative d’éleveurs qui a misé sur les chèvres alpines habituées à un climat froid qui n’a rien à voir avec les températures du Sahara.

«Nous avons trouvé plusieurs difficultés, mais nous avons fini par obtenir de bons résultats», affirme Brahim Han, un éleveur de Foum El Oued. Les mâles sont destinés à l’abattage alors qu’on préserve les femelles pour la reproduction et la production de lait. Dans cette localité, une chèvre alpine donne du lait à deux reprises par jour et le produit, conditionné dans les normes de santé, alimente les marchés de la région.

Un peu plus loin, d’autres éleveurs, réunis au sein de la coopérative «Halib Bab Sahra» (Lait de la porte du Sahara) ont tablé sur les vaches Holstein. Carton plein là aussi. «Nous avons commencé avec 8 vaches et nous en comptons aujourd’hui plus de 165 qui donnent six tonnes de lait par jour», affirme, non sans fierté, Ayyad Boutmezguida, l’un des éleveurs actifs au sein de cette coopérative.

Cerise sur le gâteau, Foum El Oued a aussi cela de particulier qu’elle dispose d’eau douce en surface. «L’eau de Foum El Oued est potable, hamdoulillah, et nous n’avons pas besoin de creuser des puits ou de faire pression sur la nappe phréatique», se réjouit Brahim Han.

Pour rappel, Foum El Oued et ses «Jradi» bénéficient de l’expertise et du savoir-faire fournis par l’Institut africain des recherches agricoles mis en place en 2015 au sein de l’UM6P, que ce soit pour les expérimentations sur le terrain, la valorisation des produits agricoles, la préservation de l’environnement ou encore la lutte contre la salinisation des sols.

Par Hamdi Yara
Le 26/11/2023 à 19h00, mis à jour le 26/11/2023 à 19h00