Alger, isolé et encerclé

Mustapha Tossa.

ChroniqueLe régime au pouvoir a transformé l’Algérie en îlot subissant un tsunami de malédictions. La raison de cette solitude est à trouver dans son soutien aveugle à l’aventure séparatiste du Polisario. Crise structurelle avec le Maroc, crise diplomatique avec l’Espagne, crise sans précédent avec la France, crise sécuritaire avec la région du Sahel… le régime algérien calibre son humeur diplomatique sur le degré d’empathie que ces pays expriment à l’égard du Maroc. Or, c’était déjà une cause perdue dans le passé. Et c’est devenu aujourd’hui un cimetière diplomatique pour Alger.

Le 14/04/2025 à 16h13

Sauf à sombrer dans un profond autisme politique, le régime d’Alger ne peut que faire le constat de sa solitude et de son isolement. La géographie politique du moment le montre incontestablement. Une rupture chronique avec le Maroc et la Libye, et une rupture récente avec les pays du Sahel ont fini par verrouiller aussi bien son espace aérien que ses relations diplomatiques, transformant le territoire algérien en une sorte d’îlot subissant un tsunami de malédictions.

Le régime algérien a beau monter sur ses grands chevaux pour tenter de justifier cette situation. Un des argumentaires les plus vendus par la propagande algérienne est que si le pays est visé, si des «complots» sont ourdis contre sa puissance et son leadership, les raisons reviendraient à sa position de soutien «infaillible» à la cause palestinienne. Cette détestation internationale à son encontre serait le fruit de son insistance à «défendre» les Palestiniens.

Or, la vraie raison de cette solitude est à trouver dans son soutien aveugle à l’aventure séparatiste du Polisario. Jusqu’à présent, toutes les crises vécues par Alger avec son environnement régional et international sont la conséquence directe de sa gestion de l’affaire du Sahara. Crise structurelle avec le Maroc, crise diplomatique avec l’Espagne, crise sans précédent avec la France, crise sécuritaire avec la région du Sahel… le régime algérien calibre son humeur diplomatique sur le degré d’empathie que ces pays expriment à l’égard du Maroc. Cela était déjà une cause perdue par le passé. C’est devenu un cimetière diplomatique pour Alger.

Plus le Maroc performe à l’international, plus le régime algérien se sent pris de convulsions. Plus la marocanité du Sahara séduit et convainc dans les forums internationaux, plus le régime algérien se recroqueville sur ses haines recuites et ses obsessions ataviques. La nouveauté aujourd’hui, c’est que l’heure de vérité a sonné pour que le régime d’Alger sorte du profond déni dans lequel il s’est enfermé des décennies durant.

De toutes les capitales les plus influentes dans la crise saharienne, de Washington à Paris, en passant par Madrid, des injonctions sont adressées au régime algérien. Alger ne peut se cacher éternellement derrière une fantomatique «neutralité» et fuir ses responsabilités pour ne pas participer à la solution préconisée par la communauté internationale, notamment à travers les dernières résolutions du Conseil de sécurité, et qui a pour nom: l’autonomie. C’est le régime algérien qui abrite, finance et arme les séparatistes du Polisario. C’est le régime algérien qui leur a créé «une république» aussi chimérique que les visions illusoires dans le désert sous un soleil ardent.

«L’heure algérienne est aux grands choix: sortir de l’isolement en adoptant une forme de réalisme politique, ou vivre dans la marginalité internationale, avec tout ce que cela comporte comme risques.»

Et pourtant, Alger refuse de s’impliquer dans la recherche d’une solution politique sous souveraineté marocaine, comme l’y a récemment invité l’administration Trump à l’occasion du renouvellement du soutien américain à la souveraineté marocaine sur son Sahara. Et la posture algérienne devient intenable: comment continuer à se dresser contre la volonté de la communauté internationale, qui cherche à clore le dossier de ce conflit, avec des arguments aussi faibles et aussi peu recevables que celui de nier en être une partie prenante?

Aujourd’hui, le régime algérien est pris dans une tenaille. Soit il se soumet à la volonté de la communauté internationale et participe positivement à construire une solution politique au conflit du Sahara, avec comme plafond l’autonomie proposée par le Maroc, soit il largue les amarres de son environnement, pour adhérer au club des États voyous abhorrés par la communauté internationale.

Avec sa politique de rupture et d’agressivité, ce régime algérien court de graves dangers. La tendance actuelle, initiée par des personnalités américaines et visant à placer le Polisario sur la liste des organisations terroristes, pourrait être le dernier clou dans son cercueil. Si ce projet aboutit, il constituerait, à n’en pas douter, une énorme pression internationale exercée sur l’Algérie, la transformant de facto en pays parrain du terrorisme. Exactement comme le régime iranien, avec lequel Alger entretient d’ailleurs une consistante intimité sécuritaire et politique.

Dans son bras de fer avec son voisinage sahélien, qui pourrait dégénérer en conflit armé à n’importe quel moment, le régime d’Alger ne peut même pas faire appel à sa traditionnelle relation avec Moscou, qui soutient ouvertement les équipes au pouvoir au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Les priorités stratégiques de la Russie ne sont pas du côté d’Alger.

Ce sont autant d’éléments qui montrent la grande solitude du régime algérien, qui n’a réussi à garder comme allié que l’Iran et la Tunisie vassalisée de Kaïs Saïed. Le statu quo est intenable pour un régime qui a fait de la procrastination politique au niveau des ambitions maghrébines une marque de fabrique. L’heure algérienne est aux grands choix: sortir de l’isolement en adoptant une forme de réalisme politique, ou continuer à vivre dans la marginalité internationale, avec tout ce que cela comporte comme risques et menaces de sanctions.

Par Mustapha Tossa
Le 14/04/2025 à 16h13

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Sincérement, je ne vous comprends pas. Voilà, un pays qui cherche à nous nuire depuis plus 60 ans et vous, vous voulez qu'il revienne à la Raison. Tout ce que je souhaite, c'est qu'il persiste dans sa folie et qu'il s'empoisonne de son fiel ( y tf'kass fi r'dédou). Alors quoi, on fait comme si de rien n'était et on tombe bras dessus, bras dessous. C'est ça votre solution. Nous avons encore besoin d'eux telquels. c"est une bonne excuse pour développer une industrie de la défense, notament. Cet ennemi débile et autiste, est une bonne chose pour le Maroc. Espagne, France, Mauritanie, Algérie et même Portugal, aucun ne veut le retour d'un Maroc fort

Alger violée, alger martyrisée, alger détruite, mais alger N'EST toujours pas libérée par la vielle mafia politico-militaire. Version Charles De Gaulle pour Paris libérée en 1945, mais dans l'autre sens 😂. Cette cause fondamentale, disons cette brouille, est une grande partie liée aux relations de la France et le Royaume Chérifien millénaire sur la marocanité du Sahara, mais aussi financière et liée aux achats en croissance de la France du GPL américain au lieu du GPL de l'état voyou algérien, ce qui fait chuter fortement les revenus dont dispose la dictature militaire algérienne. En France, il y a exactement 18 consulats algériens, mais 3 consulats français chez l'état voyou et dictatorial algérien, conclusion arriver à la parité, la France doit supprimer les 15 consulats excédentaires😂

Il y a des mesures simples pour le gouvernement français à faire dans l'immédiat! La révocation des visas (et pas seulement ceux des diplomates), la suspension de l'aide économique à cet état paria, sous-développé et voyou, la suspension des transferts d'argent des algériens vers leur famille pauvre en algérie, l'expulsion en masse des diplomates algériens, plus de soins aux hôpitaux français pour la nomenclature algérienne etc...il manque une seule chose aux dirigeants français ==> le courage d'appuyer sur le bouton qui fera très mal à cet état voyou et terroriste algérien.

Qu’attendons nous pour rappeler notre ambassadeur à Alger et expulser le leur? Nous ne pouvons rien attendre de ce pays qui passe son temps à critiquer et haïr la France. Stoppons cette mascarade qui dure depuis des décennies et nous coûte des milliards d'€ tous les ans. Si le gouvernement algérien fantasque a décidé de couper les ponts avec la France c'est une bonne décision. N'en déplaise aux millions d'algériens depuis des générations qui revendiquent leur drapeaux algérien pendant le 14 juillet, il y a une possibilité de retourner dans leur pays très facilement, qui paraît-il un paradis. L'Algérie est devenue une plaie que la France n'a plus à se soucier. Ras-le-bol de se faire piétiner par une dictature, et de laisser croupir en prison un de nos ressortissants âgé et malade M. Sansal.

Tu as tout résumé surtout que les franco-algériens sont très rancuniers vis à vis de la France à tord, la France leur a construit un pays, leur a laissé clé en main, le Vietnam n’est pas rancunier que je sache, les grabataires du régime géronte de Alger n’ont que ça comme discours pour se mainteneur au pouvoir et le pire c’est que leur seul oreille attentive est la diaspora algérienne vivant en France, les pauvres algériens d’Algérie n’ont qu’un rêve c’est traverser la Méditerranée.

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