Dans une déclaration à la presse, Dave Lewis, président de Xlinks, se dit «extrêmement surpris et amèrement déçu que le gouvernement britannique choisisse de se détourner d’une opportunité de libérer la valeur substantielle qu’un projet d’énergie renouvelable à grande échelle comme celui-ci apporterait, notamment l’opportunité de réduire le prix de l’électricité, qui est actuellement l’un des plus élevés d’Europe».
Le patron de Xlinks affirme que ce projet a été développé «pour concrétiser rapidement le potentiel de la production et de la connexion d’électricité à longue distance pour le Royaume-Uni et le Maroc, un potentiel qui a été reconnu par le Royaume-Uni en 2023, lorsque ledit Projet a été désigné comme Projet d’importance nationale».
Le projet, poursuit-il, ne nécessite aucun investissement initial du gouvernement et propose un prix CfD très compétitif. «Il réduirait les prix de gros de l’électricité de plus de 9 % dès sa première année; apporterait 20 milliards de livres sterling de valeur socio-économique, dont une injection de 5 milliards de livres sterling dans les industries vertes du Royaume-Uni; fournirait 8 % des besoins en électricité du Royaume-Uni à un moment où la demande monte en flèche; réduirait les émissions de CO2 du secteur de l’électricité d’environ 10 % dès sa première année et augmenterait la sécurité énergétique grâce à une diversité accrue de l’approvisionnement et une dépendance réduite au gaz importé», détaille Dave Lewis.
De plus, enchaîne-t-il, le projet résoudrait le défi des fortes baisses de production d’énergie au Royaume-Uni lorsque le vent ne souffle pas ou que le soleil ne brille pas. Il le ferait à un coût nettement inférieur à l’alternative nucléaire et serait connecté au réseau beaucoup plus tôt, appuie-t-il.
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«La communauté internationale des investisseurs a identifié le potentiel de cette opportunité. Plus de 100 millions de livres sterling provenant d’acteurs majeurs du secteur de l’énergie ont déjà été dépensés pour le développement du projet, et la demande des prêteurs pour participer au financement est supérieure à nos besoins», note le président fodnateur de Xlinks.
Plus important encore, poursuit-il le Maroc, un leader mondial des énergies renouvelables, reconnaît la valeur stratégique des interconnexions. «Nous avons été continuellement impressionnés par la vision, le cadre et l’environnement que le Maroc a mis en place pour favoriser la collaboration énergétique internationale en soutenant des initiatives innovantes, dans le cadre de sa vision à long terme de mener les efforts de la communauté internationale vers le net zéro», ajoute Dave Lewis.
Le président de Xlinks affirme n’avoir d’autre choix que d’accepter la décision du ministère britannique de la Sécurité énergétique. «Nous travaillons maintenant pour libérer le potentiel du projet et maximiser sa valeur pour toutes les parties d’une manière différente», conclut-il.