Le secrétaire d’État à la sécurité énergétique et à la neutralité carbone, Ed Miliband, a décidé de ne pas procéder à des négociations formelles avec Xlinks, au sujet d’un accord de garantie de prix de 25 ans relatif au projet d’interconnexion électrique reliant le Maroc au Royaume-Uni, rapporte le média britannique Sky News. Une déclaration ministérielle à ce sujet devrait être diffusée dans la journée.
Cette décision est surprenante, d’autant plus que Xlinks s’était engagée à fournir de grandes quantités d’électricité à un prix environ deux fois moins élevé que celui proposé par les nouvelles centrales nucléaires, ajoute la même source.
Xlinks cherchait à conclure avec le gouvernement britannique un Contrat pour la différence (CfD) qui devrait lui garantir un prix de revente de l’électricité produite dans la région de Guelmim-Oued Noun, et ce pour une durée de 25 ans. Le mécanisme du CfD, également appelé «contrat d’écart compensatoire», permet à Xlinks de sécuriser son business model, notamment auprès des financiers et bailleurs de fonds.
Après le rejet du gouvernement britannique, l’entreprise devrait désormais explorer d’autres opportunités commerciales.
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Fin mai dernier, dans une lettre adressée au gouvernement britannique, la compagnie Xlinks a demandé une mise en pause de la procédure d’obtention de l’Ordonnance de consentement de développement (DCO). Cette décision a été motivée par l’attente d’une réponse du côté du département britannique de la sécurité énergétique et de la neutralité carbone au sujet du Contrat pour la différence (CfD).
Dans sa lettre, Xlinks évoque des «circonstances exceptionnelles indépendantes» et estime qu’une pause «permettrait au processus d’examen de se dérouler de la manière la plus efficace et la plus rigoureuse possible, tout en garantissant que le DCO puisse ensuite progresser rapidement».