Dans une note pays publiée le 7 juin 2023, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) indique que la croissance du Maroc devrait s’établir à 3,5% en 2023 et à 3,7% en 2024.
«Des prédictions bien plus optimistes que celles de la Banque mondiale, qui s’appuient sur les précipitations de la saison hivernale, lesquelles ont été plus élevées que l’année précédente», indique Les Inspirations Eco ce lundi 12 juin.
Pour l’OCDE, l’inflation devrait diminuer progressivement au cours des deux prochaines années, et ce, bien que des sécheresses graves pourraient de nouveau surgir.
«Toujours au chapitre de l’inflation, l’organisme estime que pour atténuer celle-ci et soutenir l’économie, il faudrait un mix de politiques équilibré», explique le quotidien.
L’OCDE indique que la consolidation fiscale progressive contribuera à reconstituer les réserves qui ont été utilisées pour soutenir l’économie, bien que les soutiens aux ménages vulnérables doivent rester en place.
Dans le même ordre d’idées, la politique monétaire étant devenue moins accommodante, la Banque centrale devrait augmenter les taux d’intérêt si l’inflation reste élevée.
L’OCDE constate que la confiance des entreprises s’est améliorée, aidée par de bonnes performances à l’exportation au début de 2023. Le secteur des services bénéficie d’une augmentation des activités touristiques qui ont dépassé les niveaux d’avant la pandémie, à fin mars 2023.
L’inflation des prix à la consommation, tant globale que sous-jacente, a commencé à diminuer en mars et se situe autour de +7,8% en avril par rapport à l’année précédente. La faible production agricole en 2022 a contribué à une participation plus faible sur le marché du travail, notamment auprès des femmes.
Le chômage féminin a en effet légèrement augmenté, tandis que le taux de chômage global a diminué pour s’établir à 11,8%.
Les réformes en cours pour soutenir l’investissement privé -une nouvelle Charte de l’Investissement et le développement d’un fonds public de cofinancement pour les initiatives privées-, sont les bienvenues, souligne l’organisation.
Cela étant, le changement climatique nécessite des stratégies d’adaptation sophistiquées telles qu’une meilleure gestion de l’eau pour se prémunir contre les sécheresses, ainsi que des politiques d’atténuation axées sur le potentiel géographique de production d’énergie renouvelable, conclut l’OCDE.
