L’annonce du concert en hologramme d’Abdel Halim Hafez, prévu lors de l’édition 2025 du festival Mawazine, fait vivement réagir. Les médias égyptiens relaient l’indignation de la famille du célèbre chanteur, décédé en 1977 à Londres à l’âge de 47 ans.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, les héritiers du «Rossignol brun» dénoncent une initiative dont ils affirment n’avoir jamais été informés. «Soucieuse de transparence, la famille tient à préciser qu’elle n’a été informée d’aucune représentation de ce type et qu’aucun accord n’a été signé avec le festival Mawazine, ni avec aucune autre entité concernant l’utilisation du nom ou de l’image de l’artiste disparu», peut-on lire dans leur déclaration.
Le communiqué précise que tous les droits liés au nom, à l’image et au répertoire d’Abdel Halim Hafez sont exclusivement détenus par une société officiellement mandatée. Toute utilisation non autorisée de ces droits constituerait, selon les héritiers, une infraction passible de poursuites judiciaires.
«La famille d’Abdel Halim Hafez appelle toutes les parties à respecter les droits légaux et moraux attachés aux symboles de l’art arabe. Elle se réserve le droit d’entreprendre toutes les actions nécessaires pour protéger l’héritage de l’artiste et les droits de ses partenaires officiels», conclut le communiqué.
Face à cette prise de position, l’Association Maroc Cultures, organisatrice du festival Mawazine Rythmes du Monde, a rapidement réagi. Dans sa réponse, elle affirme avoir respecté toutes les procédures légales en amont de l’événement: «Toutes les démarches nécessaires à la production de ce spectacle en hologramme ont été conduites dans le strict respect du droit. Les autorisations relatives à l’exploitation de l’image, de la voix et du répertoire du chanteur égyptien ont été obtenues auprès de l’agence officiellement habilitée à gérer ces droits. Ces engagements contractuels ont été conclus bien avant toute communication publique concernant le concert», indique le communiqué des organisateurs.
Ils soulignent également que ce spectacle se veut avant tout un hommage à une figure emblématique de la musique arabe: «À travers cet hommage, c’est une page importante de l’histoire musicale arabe que le festival souhaite saluer, avec la considération et la légalité qu’elle exige».
