Présenté ce mardi 7 novembre devant la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme de la Chambre des représentants, le rapport de la DGAPR (qui accompagnait le budget sectoriel de l’institution) recensait 1.432 détenus étrangers dans les établissements pénitentiaires du Maroc à fin septembre 2023, dont 79 prisonnières.
Une part de 77% des détenus étrangers est représentée par des ressortissants de pays africains, soit un total de 1.104 personnes. Dans cet effectif figurent 58 Algériens, 29 Tunisiens, 12 Libyens, autant d’Égyptiens et 8 Mauritaniens. Selon la même source, les ressortissants de pays européens représentent 17% des détenus étrangers, soit un total de 239 prisonniers, dont 82 Espagnols, 63 Français et 23 Néerlandais.
Quant aux détenus portant la nationalité d’un pays asiatique, ils sont au nombre de 50 (dont 5 Syriens, 4 Israéliens en plus de prisonniers irakiens, saoudiens, yéménites, palestiniens et chinois), alors que l’effectif de détenus originaires du continent américain est de 15 personnes, dont 9 Brésiliens. À noter que la DGAPR n’a pas précisé la nationalité des autres 197 ressortissants complétant le contingent des détenus étrangers.
Lire aussi : À la prison de Tanger, des cours de Darija dispensés aux détenus étrangers
Devant les députés membres de la commission parlementaire précitée, Mohamed Saleh Tamek, Délégué général de la DGAPR, s’est une nouvelle fois plaint de l’insuffisance des moyens humains et financiers alloués à l’institution qu’il dirige. Il est également revenu sur la sempiternelle problématique de la surpopulation carcérale, les prisons du Maroc continuant d’enregistrer des records au niveau régional.
À fin octobre 2023, la population carcérale au Maroc a dépassé les 103.000 détenus, a-t-il révélé, soit une moyenne de 272 pour 100.000 habitants. Le projet de loi sur les peines alternatives, récemment adopté par la Chambre des représentants, devrait participer à la réduction de cette moyenne.