«Le jeudi 31 octobre 2024, l’adoption de la résolution 2756 a constitué un terrible revers pour l’Algérie quand son représentant à l’ONU, Ammar Ben Jamaa, s’est retrouvé isolé, tentant vainement d’apporter deux amendements au texte, dont les États-Unis sont le porte-plume», a affirmé le politologue dans une déclaration pour Le360. «Les propositions d’Alger ont été surprenantes, surtout quand ce pays, qui s’est vu refuser celles-ci, se retire», a noté le professeur de droit international.
«C’est une manipulation de la pratique onusienne», a-t-il regretté. Quant aux deux propositions infondées d’Alger concernant la MINURSO, les droits de l’homme au Sahara et le refus des tables rondes, elles ont reçu une fin de non-recevoir par le Conseil de sécurité.
Le politologue rappelle que l’instance internationale avait déjà débattu de ce faux point par le passé, en mettant en exergue le rôle que joue le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) dans les provinces du Sud. À ce sujet, Tajeddine El Hosseini explique qu’il faut voir ce qui se passe «à Tindouf», où les droits sont bafoués par Alger et ses milices du Polisario.
Au sujet des tables rondes, pour l’expert en géopolitique, «la présentation de deux propositions par Alger prouve que ce pays est une partie concernée», a martelé le politologue. «La réaction inappropriée du système algérien devant le Conseil de sécurité, observe le politologue, a été illégale et disproportionnée». Il s’agit, selon lui, d’une fuite en avant «pour ne pas voter et éviter la confrontation».
Évidemment, a-t-il rappelé, le conseil a prolongé d’une année le mandat de la MINUSO, dont le rôle est de superviser le respect du cessez-le-feu. «Cette résolution intervient dans la foulée d’autres résolutions, ce dossier ayant été marqué par la reconnaissance des États-Unis et de la France de la souveraineté du Maroc sur son Sahara».