Dans un geste diplomatique empreint de clarté, le président rwandais Paul Kagame a fait publier l’intégralité de son allocution prononcée lors de sa visite officielle en Algérie le 3 juin.
Cette décision fait suite aux déclarations mensongères du président algérien Abdelmadjid Tebboune, qui avait affirmé lors d’un point de presse conjoint – dépourvu de traduction simultanée – que les deux chefs d’État partageaient une position commune sur la question du Sahara, y compris un soutien explicite au «droit à l’autodétermination» du Polisario.
Or, le texte officiel du discours rwandais, désormais rendu public, ne contient aucune référence aux séparatistes ou à leur revendication référendaire pourtant présentée comme acquise par Alger, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du 6 juin.
Cette omission n’est point fortuite. Conscient que la perspective d’un référendum est désormais caduque dans les arènes onusiennes, le président Kagame s’est délibérément abstenu d’endosser la thèse algérienne.
Le choc fut sévère pour le régime d’Alger, qui escomptait instrumentaliser ce soutien supposé pour masquer son isolement diplomatique. Face à cette manœuvre, la publication du discours par Kigali constitue une réfutation cinglante des allégations de Tebboune.
L’analyse minutieuse des propos rwandais révèle une focalisation exclusive sur les partenariats économiques et commerciaux bilatéraux, ainsi qu’un plaidoyer pour l’unité continentale: «En ces temps d’incertitude mondiale, l’Afrique doit rester unie autour d’une vision commune».
Si l’appareil de propagande algérien s’est empressé de relayer cette imposture, nourrissant sa rhétorique hostile au Maroc, la publication des sources originales par le Rwanda a déjoué avec éclat ces tentatives de manipulation.
L’entêtement d’Alger à persister dans cette voie, aveuglé par son animosité envers Rabat et son obsession séparatiste, ne saurait toutefois dissimuler l’échec patent de cette manœuvre diplomatique.