Dans son discours d’ouverture du l’année législative, en octobre dernier, le Roi Mohammed VI avait souligné que l’initiative Maroc sur le Sahara bénéficiait du vaste soutien d’un nombre croissant de pays du monde entier, rappelle Al Ahdath Al Maghribia dans une chronique publiée ce lundi 2 décembre.
Nonobstant, a poursuivi le chroniqueur, citant un passage de ce discours royal, dans «tout ce qui a été réalisé, la prochaine étape exige de tous un surcroît de mobilisation et de vigilance pour conforter durablement la position de notre pays».
Il importe donc de «continuer à plaider la justesse de notre Cause et à contrecarrer les manœuvres des adversaires».
Le Roi Mohammed VI, écrit le chroniqueur, s’attendait sans doute à une explosion de rage des dirigeants d’Alger, après cette série de revers diplomatiques.
Ainsi, en une semaine, le régime algérien a arrêté et incarcéré l’écrivain Boualem Sansal, pour avoir dit ce que tout le monde sait, à savoir que la France avait coupé une partie du territoire marocain, dont la région de Tindouf, qu’elle a annexée à son ancienne colonie.
L’intellectuel franco-algérien risque, pour cela, une peine d’emprisonnement de vingt ans, poursuit le chroniqueur.
Au cours de cette même semaine, à Alger, le régime militaire au pouvoir a organisé une cérémonie lors de laquelle a été lancée la «première journée nationale de la république du Rif».
Les médias, nationaux et internationaux, ont alors fait état de tout une série de buts inavoués, ambitieux et généreux, que le pouvoir algérien s’apprête à mettre en œuvre pour faire la promotion de cette «entité», à l’encontre du Royaume.
Or, malgré les millions d’euros qu’ils ont prévus pour ce projet, cela reste tout au plus «un ballon gonflé de leur haine contre le Maroc, et qu’ils ont appelé la république du Rif», écrit le chroniqueur.
La presse algérienne affidée aux généraux, écrit le quotidien, a anticipé le procès de Boualem Sansal, l’accusant de «traîtrise» et «d’œuvrer à l’encontre des intérêts de son pays», tout en prenant cette affaire comme alibi pour s’attaquer, de manière encore plus acharnée, au Maroc et, par la même, à la France.
Le régime et ses médias ne pouvaient franchement trouver meilleure occasion de déverser leur rage sur le Maroc et la France en même temps, deux pays qui ont choisi d’aller ensemble vers un avenir commun.
Les généraux d’Alger ne digèrent toujours pas que le président français ait non seulement déclaré que son pays ne voyait le présent et l’avenir du Sahara que sous souveraineté marocaine, mais ait aussi promis d’enrichir la mémoire contemporaine marocaine de deux millions et demi de documents, dont certains comportent des vérités historiques semblables à celle à cause de laquelle Boualem Sansal se retrouve aujourd’hui sous les verrous.
Tout ce à quoi les dirigeants d’Alger aspirent aujourd’hui, indique Al Ahdath Al Maghribia, c’est à entraver cette entente maroco-française.
Pour cela, «ils sont en train de négocier, de loin, avec la France, et l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal est une entrée en matière à cette négociation».
Mais, ce faisant, ils n’ont fait qu’envenimer davantage leurs relations avec l’ex-colonisateur.
Ils ont créé une nouvelle crise avec la France et, cette fois, ce sont tous les médias et les intellectuels français qui se sont levés, pour exprimer le mécontentement national français envers la surenchère et la nervosité des généraux d’Alger.