Les quatre centrales syndicales qui ont réuni le long du weekend leurs organes exécutifs ont finalement tranché en faveur d’une grève générale nationale, prévue le mercredi 5 février prochain. Il s’agit de l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Organisation démocratique du travail (ODT) et la Fédération des syndicats démocratiques (FSD).
Les quatre syndicats organiseront demain, lundi 3 février, une conférence de presse pour expliquer les raisons de cet appel au débrayage qui était attendu au vu du climat de tension ayant marqué les discussions en commission à la chambre des conseillers, autour du projet de loi sur la grève. Le texte devrait passer au vote définitif en séance plénière ce lundi 3 février.
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En appelant à une grève générale de 24 heures, la CDT affirme vouloir contester contre «le despotisme du gouvernement qui persiste à faire passer la loi sur la grève», lit-on dans un communiqué diffusé ce dimanche 2 février. Ce dernier évoque également l’incapacité du gouvernement à répondre aux défis liés à la cherté de la vie.
De son côté, l’UMT critique le «comportement irresponsable» du gouvernement et de «ses politiques publiques impopulaires». Outre la dégradation du pouvoir d’achat de la classe ouvrière, le syndicat dirigé par Miloudi Moukharik dénonce «le gel du dialogue social national pendant deux sessions consécutives sans motif valable, en violation flagrante des engagements signés entre le chef du gouvernement, le mouvement syndical et le patronat».
Dans son communiqué, l’UMT rejette l’attitude du gouvernement visant à «faire passer le projet de loi sur le droit de grève, en dehors de l’institution de dialogue social, et de l’adopter par des méthodes détournées en s’appuyant sur une majorité numérique à la Chambre des représentants et à la Chambre des conseillers, au mépris de la constitution du pays qui garantit explicitement ce droit universel et humain, et en contradiction totale avec les fondements et les normes démocratiques, et au mépris flagrant des remarques de l’Union marocaine du travail et du mouvement syndical».