Droit de grève: voici les principales concessions du gouvernement

Lors des débats sur le projet de loi sur le droit de grève à la Chambre des conseillers, le 31 janvier 2025. (Y.Mannan/Le360)

Le 31/01/2025 à 15h51

VidéoL’exécutif vient d’assouplir sa position sur certains points contenus dans le projet de loi organique sur le droit de grève, objet des débats, vendredi 31 janvier 2025, à la Chambre des conseillers en présence du ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri.

Younes Sekkouri a fait savoir, devant la Commission de l’enseignement, des affaires sociales et culturelles de la Chambre des conseillers, que le gouvernement a accepté, et c’est une nouveauté, la suppression de la disposition qui maintenait «la contrainte par corps» dans le cas de non-paiement d’amendes liées aux sanctions infligées aux salariés lors de grève anarchique.

Le ministre de l’Emploi a relevé une autre concession de taille: le nouveau projet de texte organique interdit désormais au patronat de recourir à des travailleurs de substitution en cas de débrayage. «Il n’y aura plus d’ouvriers de remplacement», s’est réjoui le ministre.

Younes Sekkouri a également indiqué que le gouvernement a accepté d’autres amendements relatifs au préambule de la loi, la durée du préavis et l’identification des parties auteures de la grève dans la fonction publique et dans le monde économique.

Lors des débats de ce vendredi, il a été rappelé que la grève est interdite aux forces de l’ordre ainsi que dans les secteurs dans lesquels «les intérêts de la nation risquent d’être menacés». Les débats parlementaires se poursuivent, selon le ministre, dans un climat «positif et responsable».

Le représentant de la Confédération générale du travail (CDT) au sein de la Chambre des conseillers, Khali Henna El Garch a réitéré le refus de soutien de son syndicat de cette loi, car «son examen devrait s’inscrire dans le cadre du dialogue social et non ailleurs. La CDT tiendra, samedi 1er février à Casablanca, son conseil national pour connaître la suite à donner à cet avant-projet de loi sur le droit de grève

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 31/01/2025 à 15h51