C’est l’acte hostile de trop du président tunisien à l’égard du Maroc et de son intégrité territoriale. Kaïs Saïed a reçu, ce vendredi 26 août, avec éclat et en fanfare, le chef du Polisario, Brahim Ghali. Une réception digne d’un chef d’Etat et une reconnaissance de facto de l’entité fantoche. Le tout, dans le cadre de la huitième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD), qui se tiendra à Tunis les 27 et 28 août.
Alors que le Premier ministre japonais ne se déplacera pas à Tunis pour la TICAD, pour cause de Covid, et que le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a annulé sa venue, Kaïs Saïed vient de dérouler le tapis rouge au chef du Polisario, dans un alignement honteux sur l’Algérie des caporaux qui héberge, arme, finance et soutient le front séparatiste.
L’attitude du président tunisien est le dernier acte hostile d’une longue série. Le 29 octobre 2021, la Tunisie avait déjà fait fort en s’abstenant du vote au Conseil de sécurité à New York sur la résolution onusienne sur le Sahara. Avec la Russie, la Tunisie avait été le seul pays à agir ainsi, alors que 13 autres pays ont voté en faveur de ce texte.
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Cette fois-ci, c’est l'acte de trop. L’hostilité de la Tunisie, que l’ancien député algérien Elhouari Tigharsi a qualifié (décidément à raison) de «province algérienne», appelle à une révision par le Maroc de sa relation avec ce pays.
L’accueil réservé par le président tunisien au patron du Polisario s’inscrit dans la suite logique d’une série d’actes tunisiens aveuglément alignés sur la politique hostile du régime algérien au Maroc. Nous n’avons eu de cesse, dans ce média, d’attirer l’attention sur le suivisme de la Tunisie par rapport à son voisin de l’ouest. Nous parlions surtout du tropisme algérien du chef de la diplomatie tunisienne, Othman Jerandi.
Aujourd’hui, Kaïs Saïed apporte la preuve que l’hostilité de la Tunisie à l’intégrité territoriale du Maroc est assumée au plus haut sommet de l’Etat. Si les Marocains sont liés par des liens fraternels au peuple tunisien, l’affront de Kaïs Saïed ne peut rester sans suite et aura des répercussions durables sur les relations entre les deux pays.