Depuis plusieurs années, bénéficiant d’appuis au plus haut niveau du «Système» algérien, le Polisario, dont les membres ont bien conscience que leur cause est désormais perdue, a entrepris de «diversifier» ses activités en transformant ce qui était au départ un mouvement révolutionnaire sécessionniste en véritable organisation maffieuse spécialisée dans le trafic de drogue et de pièces de rechange automobiles. Un trafic quasiment institutionnalisé, encadré par la hiérarchie du mouvement. Et autorisé par les autorités algériennes.
Opportunistes, nombre de membres du Polisario profitent ainsi de la pénurie de pièces détachées automobiles due aux restrictions des importations imposées par le régime algérien. Ils règnent ainsi sur un marché noir très lucratif, des milliers d’automobilistes étant prêts à payer le prix fort afin de pouvoir simplement permettre à leurs véhicules de rouler. Ce business se fait à travers des réseaux spécialisés qui se livrent à la contrebande à partir de l’Espagne et de la France.
Cette activité illégale, connue de tous en Algérie, était jusque-là l’objet d’une omerta généralisée. Or, dans un article explosif en date du 4 novembre, le site Maghreb Intelligence révèle que certains services de sécurité algériens ne supporteraient plus cette situation d’impunité et qu’ils auraient décidé de réagir.
Ainsi, toujours selon le même site, depuis l’été 2024, des dizaines d’arrestations de militants du Polisario en provenance d’Europe auraient été effectuées dans les aéroports ou ports algériens. Des opérations de contrôle qui auraient permis la découverte de grandes quantités de drogue dissimulées dans des bagages à destination de Tindouf. Ainsi, à l’aéroport international d’Oran, 14.000 boîtes de psychotropes auraient été retrouvées dans les valises personnelles de membres du Polisario.
«Des consignes auraient même été données aux services de sécurité algériens de ne plus contrôler les membres du Polisario soupçonnés d’être impliqués dans des filières de trafic.»
Or, explique encore l’auteur de l’article, la justice algérienne n’aurait pas poursuivi les trafiquants arrêtés, qui auraient même été rapidement remis en liberté sans que la moindre poursuite judiciaire ne soit menée à leur encontre. Plus encore, des consignes auraient même été données aux services de sécurité algériens de ne plus contrôler les membres du Polisario soupçonnés d’être impliqués dans ces filières de trafic.
Le plus intéressant dans l’article en question est que son auteur nous apprend que ces consignes auraient provoqué une grande colère au sein de la police et de la gendarmerie. À telle enseigne, comme l’écrit Maghreb Intelligence, qu’«un malaise palpable mine aujourd’hui profondément la DGSN ou la Gendarmerie algérienne. Un malaise qui fait craindre à certains hauts responsables du régime algérien une explosion de colère au sein des services de sécurité.»
Finalement, la seule question qui se pose est de savoir pourquoi l’État algérien accorde ainsi de tels privilèges exorbitants aux membres du Polisario. Pourquoi couvre-t-il les activités illicites d’une organisation qu’il porte à bout de bras?