Un stand, trois espaces, mille et une histoires: quand le Crédit Agricole du Maroc raconte un siècle d’engagement

Sur le stand du Crédit Agricole du Maroc au Salon international de l'agriculture au Maroc (SIAM). (A.Gadrouz/Le360)

Le 26/04/2025 à 13h50

VidéoPrésent au SIAM 2025, le Crédit Agricole du Maroc ne se contente pas de parler de finance. Il raconte une histoire, rend hommage à ses partenaires et collaborateurs, et dévoile sa vision tournée vers l’humain et l’innovation. Rencontre avec Mohammed Fikrat, président de son Directoire.

Derrière un stand aux couleurs rouge et verte, c’est tout un pan de l’histoire marocaine qui s’ouvre aux visiteurs du Salon international de l’agriculture à Meknès. Mohammed Fikrat, Président du directoire du Crédit Agricole du Maroc, mais aussi de l’association du SIAM, nous y accueille. Il ne parle pas seulement chiffres ou crédits. Il parle de femmes, d’hommes, de mémoire et de futur. Et on sent, dès les premiers mots, que cette banque a quelque chose de profondément humain.

«Cette année, nous avons voulu raconter notre histoire», dit-il tout sourire. Et pas n’importe laquelle: celle d’un siècle de finance agricole, enracinée dans les transformations du pays. Car oui, avant l’indépendance, le financement agricole existait, mais il était réservé aux colons français et espagnols. Avec l’indépendance et la vision du Roi Mohammed V, tout change: «La création de la Caisse nationale du crédit agricole a été une rupture historique: elle ouvrait enfin la porte aux agriculteurs marocains.» Depuis, la banque n’a jamais cessé d’évoluer au rythme du pays, en soutien constant aux politiques agricoles nationales. Une histoire tissée dans la durée.

Par ailleurs, un musée présent sur le stand permet de prolonger ce récit et d’offrir aux visiteurs une immersion sensible et documentée dans l’histoire de la banque. Cet espace ne se contente pas de retracer l’évolution institutionnelle de l’établissement: il raconte, à travers des objets, des archives, des témoignages et des reconstitutions, comment cette histoire s’inscrit dans celle, plus large, de l’agriculture nationale.

On y comprend comment le financement agricole a accompagné les grandes mutations du secteur, soutenu les dynamiques rurales. Le parcours met ainsi en lumière les politiques de l’eau mises en place à différentes époques, et la manière dont la banque a su y répondre, en innovant, en s’engageant sur le terrain, et en contribuant activement à leur mise en œuvre. Ce musée incarne une mémoire vivante, un fil conducteur entre passé, présent et avenir, révélant la profondeur de l’engagement de la banque au service du développement agricole et rural du Maroc.

Accompagner, en toute saison

«Nous avons toujours été là», affirme-t-il. Et pas seulement pour distribuer des crédits. Le Crédit Agricole du Maroc s’est engagé pleinement dans le Plan Maroc Vert, mobilisant plus de 70 milliards de dirhams pour financer des filières agricoles diverses, de la plus traditionnelle à la plus industrielle.

Aujourd’hui, la banque continue d’avancer avec Génération Green, une politique qui met l’accent sur l’humain. «Nous assurons entre 80 et 85% de l’enveloppe de financement destinée à l’agriculture», dit-il fièrement. Et pourtant, l’agriculture ne représente que la moitié de leurs activités. «Nous sommes aussi une banque universelle, tournée vers l’industrie, les services, le commerce international...»

Et quand les temps sont durs, comme lors des sept années de sécheresse récemment traversées? «Nous accompagnons nos clients au cas par cas. Nous déployons des solutions adaptées avec les agriculteurs. Parce que notre rôle, ce n’est pas juste de prêter de l’argent. C’est d’être là. De conseiller, de rassurer, d’aider à rebondir.»

Trois espaces pour raconter une vision

Le stand du CAM au SIAM ne s’organise pas au hasard. Il met en lumière, suit un chemin en trois étapes, presque comme une mise en scène qui raconte au détail près leur philosophie. D’abord, il y a les clients. Des témoignages touchants, de personnes venues de tous les horizons: agriculteurs, professions libérales, jeunes entrepreneurs, industriels, femmes en coopérative, seniors fidèles... «Certains sont étrangers résidant au Maroc et ils ont aussi choisi de nous faire confiance. C’est notre plus belle récompense.»

Ensuite viennent les partenaires, nationaux et internationaux. Des institutions publiques, comme le ministère de l’Agriculture, mais aussi des alliés européens et africains. Un exemple marquant: le partenariat avec l’AFD, l’Agence française de développement. «nous avons créé ensemble le programme Istidama, qui allie financement, conseil, et incitations. C’est intelligent, c’est durable.»

Et enfin, le troisième bloc, peut-être le plus touchant: le capital humain. «C’est ça, le vrai capital de notre banque. Ce ne sont pas les chiffres. Ce sont les femmes et les hommes derrière les guichets, sur le terrain, au téléphone...» Le stand présente des collaborateurs de tous âges, de toutes régions, certains encore en activité, d’autres à la retraite. «Quand nous lisons leurs témoignages, nous sentons leur fierté. Et c’est ce qui nous pousse à être meilleurs.»

Mais le stand ne s’arrête pas là. Il dévoile aussi un autre pan fondamental de l’engagement de la banque: son action en faveur du développement socio-économique et de la responsabilité sociétale. À travers une série de panneaux thématiques, on découvre les nombreuses initiatives portées en dehors du cadre strict du financement.

Trois grandes dimensions y sont mises en avant. D’abord, l’environnement, avec des programmes autour de la préservation des ressources naturelles, la promotion d’un élevage raisonné et la sensibilisation aux enjeux écologiques. Ensuite, le renforcement des compétences, avec des initiatives d’éducation financière visant à autonomiser les populations rurales, et plus particulièrement les jeunes et les femmes, pour leur permettre de mieux gérer leur avenir économique. Et enfin, la solidarité sociale, notamment à travers le soutien aux personnes en situation d’handicap, accompagnement de la scolarisation dans les zones reculées, encouragement à la création d’activités génératrices de revenus, et valorisation des savoir-faire locaux

Et puis, il y a Camélia. Un avatar mi-robot, mi-assistante. «Camélia, c’est CAM, comme Crédit Agricole du Maroc, et IA comme intelligence artificielle.» Elle répond aux questions, sourit, informe. Elle est la preuve vivante qu’ici, on croit à l’innovation.

En écoutant Mohammed Fikrat, le message devient on ne peut plus clair: ici, on ne parle pas de croissance pour elle-même, mais de résilience partagée. Le Crédit Agricole du Maroc avance avec ses clients, ses collaborateurs, ses partenaires. Et avec, toujours en ligne de mire, la souveraineté alimentaire et le développement social du Royaume.

Par Hajar Kharroubi et Adil Gadrouz
Le 26/04/2025 à 13h50