En 2024, le Maroc a marqué une avancée significative sur le marché européen de la tomate en devenant le deuxième fournisseur des États membres de l’Union européenne (UE), devançant ainsi l’Espagne et se positionnant juste derrière les Pays-Bas. Cette évolution a été mise en lumière par les données d’ICEX-Eurostat, reprises par le magazine Challenge.
Le volume des exportations marocaines de tomates vers l’UE a atteint 579,79 millions de kilos en 2024, générant un chiffre d’affaires impressionnant de 999,04 millions d’euros. Cette performance marque une augmentation considérable par rapport à 2016, où le Maroc avait exporté 185,85 millions de kilos pour une valeur de 417,32 millions d’euros. Cela représente un gain de 581,72 millions d’euros en huit ans.
En termes de prix, la tomate marocaine a vu son tarif moyen augmenter, passant de 1,06 euro le kilo en 2016 à 1,72 euro en 2024, traduisant une demande croissante et une valorisation du produit sur le marché européen.
Malgré cette montée en puissance du Maroc, les Pays-Bas conservent leur place de premier fournisseur de tomates de l’UE, avec 743,29 millions de kilos exportés, soit 25,85% du total des tomates consommées dans l’Union. Ces exportations néerlandaises ont généré des recettes de 1,364 milliard d’euros, lit-on.
En 2024, les pays membres de l’UE ont acheté un total de 2.875,37 millions de kilos de tomates pour une valeur globale de 4,972 milliards d’euros, ce qui correspond à un prix moyen de 1,73 euro le kilo.
Longtemps leader du marché, l’Espagne a reculé à la troisième position, avec un volume d’exportation de 531,77 millions de kilos, générant 933,63 millions d’euros de revenus. Cette baisse s’inscrit dans une tendance amorcée ces dernières années, où les producteurs espagnols sont confrontés à une concurrence de plus en plus accrue.
La Turquie, qui occupait une place importante parmi les fournisseurs de tomates de l’UE, a connu une baisse marquée de ses ventes en 2024. Le pays a exporté 194,21 millions de kilos, contre 248,99 millions de kilos l’année précédente, enregistrant ainsi une diminution significative.
Depuis 2016, le Maroc a enregistré une croissance de 47,18% de ses exportations vers l’Union européenne. La Turquie a connu une augmentation encore plus spectaculaire, avec une progression de 171,35%. En revanche, l’Espagne a vu ses parts de marché diminuer de 34,2%, tandis que les Pays-Bas ont également subi une baisse, avec une contraction de 21,11% de leurs exportations.
Ces tendances soulignent une redistribution progressive des parts de marché au sein de l’Union européenne, où le Maroc s’impose comme un acteur clé, profitant notamment de ses conditions climatiques favorables, de coûts de production compétitifs et de liens commerciaux solides avec l’Europe.
Si cette dynamique se poursuit, le Maroc pourrait encore renforcer sa position dans les années à venir, voire menacer le leadership des Pays-Bas sur le marché européen de la tomate.
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