Croissance: la Banque mondiale revoit ses prévisions à la baisse

Le siège de la Banque mondiale à Washington, Etats-Unis.

Revue de presseLes dernières prévisions du Groupe de la Banque mondiale indiquent que le Royaume devrait maintenir une croissance économique modérée autour de 3,5 à 3,6 % entre 2025 et 2027. Si le Royaume affiche une certaine résilience face aux incertitudes régionales et mondiales, la Banque mondiale revoit néanmoins ses projections à la baisse. Cet article est une revue de presse tirée du magazine Finances News Hebdo.

Le 11/06/2025 à 19h30

Le Royaume devrait enregistrer une croissance économique de 3,6% en 2025, légèrement suivie d’un ralentissement à 3,5% en 2026, avant de retrouver ce même niveau de 3,6% en 2027.

C’est ce qui ressort des dernières prévisions du Groupe de la Banque mondiale, publiées mardi dans la mise à jour de son rapport semestriel intitulé Perspectives économiques mondiales et reprises par le magazine Finances News Hebdo.

Ces chiffres traduisent une révision à la baisse des prévisions antérieures: la croissance pour 2025 a été revue de -0,3 point de pourcentage par rapport aux estimations de janvier dernier, et celle de 2026 de -0,1 point.

Une révision que la Banque mondiale justifie notamment par des incertitudes persistantes sur les marchés internationaux, une reprise intérieure encore fragile et des tensions géopolitiques régionales.

La Banque mondiale reste toutefois modérément optimiste pour le Royaume, tablant sur une stabilisation progressive de l’activité économique, a-t-on écrit.

Cette trajectoire repose sur une amélioration attendue de la demande intérieure, la relance de l’investissement public et privé, ainsi que le renforcement des secteurs porteurs comme l’agriculture, l’automobile et les énergies renouvelables.

Au niveau régional, la croissance du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) reste également modérée.

Après un ralentissement à 1,9 % en 2024, la région devrait connaître un rebond progressif à 2,7 % en 2025, puis à 3,7 % en 2026, avant d’atteindre 4,1 % en 2027.

Toutefois, ces projections ont, elles aussi, été revues à la baisse par rapport à celles de janvier, avec des ajustements allant jusqu’à -0,7 point pour 2025.

Plusieurs facteurs freinent cette situation, selon la Banque mondiale: des tensions géopolitiques persistantes, une montée des barrières commerciales et une volatilité accrue des marchés de l’énergie.

«Malgré une activité plus soutenue, les prévisions de croissance pour la région cette année et l’année prochaine ont été révisées à la baisse en raison d’une augmentation des barrières commerciales», souligne l’institution.

Dans ce contexte, la résilience des économies comme celle du Royaume repose sur leur capacité à accélérer les réformes structurelles, améliorer la compétitivité et diversifier leurs moteurs de croissance face aux aléas externes.

Par Lamia Elouali
Le 11/06/2025 à 19h30