Artisanat: 77 produits estampillés «Made in Morocco» et 2.500 artisans certifiés, selon le secrétaire d’État Lahcen Essaadi

لحسن السعدي

Lahcen Essaadi, secrétaire d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie solidaire, lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, à Rabat le 10 juin 2025. (Y.Mannan/Le360)

Le 10/06/2025 à 18h26

VidéoLe secteur de l’artisanat au Maroc est parvenu, ces derniers mois, à faire labelliser 77 produits «Made in Morocco», dûment enregistrés auprès des instances compétentes.

C’est ce qu’a révélé, ce mardi, Lahcen Essaadi, secrétaire d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie solidaire, dans une déclaration pour Le360 en marge de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers.

Avant d’évoquer la place du secteur dans l’économie nationale, le secrétaire d’État a livré quelques chiffres éloquents: l’artisanat emploie 2,17 millions de personnes, dont 600.000 affiliées à la CNSS, et génère 1,1 milliard de dirhams d’exportations. Le secteur recense 172 métiers.

«Autrefois, lorsqu’un artisan tombait malade, il n’avait souvent ni les moyens de se soigner, ni même quelqu’un vers qui se tourner», a-t-il rappelé, soulignant les avancées en matière de couverture sociale.

Il a également mis en avant l’existence d’un label marocain pour l’artisanat traditionnel: «Nous comptons plus de 77 labels de qualité reconnus, couvrant des produits tels que le caftan marocain, le zellige fassi, le zellige de Tétouan, le tissage Ghazouani, et bien d’autres.»

Au total, «2.500 unités de production ont déjà été certifiées, avec 77 labels marocains, auxquels s’ajoute un label national, ”Moroccan Handmade”, qui valorise et confère une véritable reconnaissance à nos produits», a-t-il poursuivi. Le Maroc ferait ainsi figure de leader dans le domaine, avec plus de 60.000 coopératives, 200.000 associations et plus de 800.000 adhérents au secteur coopératif.

Dans cette perspective, le secrétariat d’État prépare une conférence nationale placée sous le Haut patronage du Roi, afin de débattre du rôle clé de ce secteur dans l’intégration socioéconomique, notamment des jeunes et des femmes, en milieu rural et urbain. Les travaux s’ouvriront le 17 juin à Benguérir et réuniront des experts nationaux et internationaux issus de plus de vingt pays pour échanger leurs expériences et formuler des recommandations concrètes.

Ces travaux contribueront à la mise à jour de la stratégie nationale et à la préparation de la loi-cadre sur l’économie sociale et solidaire, «que nous espérons voir adoptée au cours de ce mandat gouvernemental», a conclu Lahcen Essaadi.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 10/06/2025 à 18h26