Les demandeurs de visas Schengen vont devoir payer plus cher les frais de leurs demandes si la proposition émise en février 2024 est adoptée par la Commission européenne.
Les droits sur les visas augmenteront alors de 12% à partir du mardi 11 juin 2024, relaie Al Ahdath Al Maghribia: les frais de visas de courte durée pour les adultes passeront de 80 à 90 euros, et ces droits pour les enfants âgés de 6 à 12 ans passeront de 40 à 45 euros.
Ces données ont été confirmées lundi dernier par le ministère slovène des Affaires étrangères, dans un communiqué publié par le site Schengen News.
Le communiqué indique que les frais de visas pour de courts séjours, communément appelés «visas Schengen de type C», augmenteront de 12% et que cette hausse s’appliquera à tous les pays du monde.
Par ailleurs, les pays qui ne coopèrent pas avec l’UE pour réadmettre leurs ressortissants en séjour irrégulier pourraient débourser des droits de visas allant de 135 à 180 euros.
À ce jour, la liste des pays concernés par cette «surtaxe» n’a pas encore été définie.
La décision de la hausse de ces frais est prise sur la base du taux d’inflation actuel dans l’UE, mais la Commission européenne ne l’a pas encore annoncé.
Il est toutefois prévu que l’augmentation des frais sur les visas Schengen soit portée au Bulletin officiel à la fin de cette semaine.
Au début du mois de février dernier, l’UE avait formulé une proposition d’augmentation des droits de visas car, selon le règlement de la Commission européenne, et conformément au code des visas Schengen, les institutions ont le droit de réviser les frais de visas tous les trois ans.
Cette augmentation se fonde sur une hausse du taux d’inflation dans l’UE, et est indexée sur l’évolution des salaires des fonctionnaires nationaux des pays membres.
Les représentants d’organisations professionnelles internationales, dont ceux qui opèrent dans le transport aérien, appellent l’UE à réexaminer la hausse de ces redevances.
Cette augmentation entraînera de plus une revalorisation du coût de transport des voyageurs, qui passera de 31 à 34% du total des dépenses engagées dans leurs déplacements.
De fait, cette révision pourrait dissuader les touristes d’opter pour les destinations nécessitant un visa Schengen, surtout quand d’autres pays n’exigent pas de visa, ou émettent des offres plus avantageuses.