Le service des urgences du Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd à Casablanca connaît une affluence inhabituelle depuis quelques jours. De nombreux patients se présentent chaque jour, souffrant de complications liées aux températures extrêmes, telles que des coups de chaleur, des cas de déshydratation ou encore une fatigue excessive.
À l’intérieur des urgences, le personnel médical et soignant est sur le qui-vive. Les équipes s’activent pour prendre en charge les malades, en particulier ceux atteints de pathologies chroniques dont l’état de santé s’est rapidement détérioré ces derniers jours. Chaque patient est évalué avec précision afin de recevoir les soins d’urgence les plus adaptés à son cas.
Le docteur Fatima Moutawakkil, médecin urgentiste à Ibn Rochd, indique que près d’un tiers des patients admis actuellement aux urgences souffrent de complications directement liées à la canicule qui touche la région de Casablanca-Settat.
Les malades chroniques en première ligne
Selon la même source, l’hyperthermie représente un risque réel, non seulement pour les personnes en bonne santé, mais surtout pour les malades chroniques. Ceux atteints d’hypertension ou de diabète sont particulièrement vulnérables face à la montée du mercure, exposés à un risque accru de décompensation.
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«Les personnes âgées sont les plus exposées aux dangers d’une telle vague de chaleur», précise la médecin. «Lorsque la température corporelle grimpe jusqu’à 40°C, que s’ajoutent une déshydratation sévère ou un coup de chaleur, cela peut très vite dégénérer, jusqu’à mettre la vie en danger en l’absence de soins médicaux appropriés».
Face à cette situation, le Dr Moutawakkil recommande aux personnes âgées et aux patients atteints de maladies chroniques d’éviter toute exposition directe au soleil, de s’hydrater abondamment, et de surveiller de près leur état de santé durant les périodes de forte chaleur. «Le maintien de l’hydratation et l’attention aux premiers signes de malaise peuvent faire toute la différence. Négliger ces gestes ou retarder la prise en charge peut avoir des conséquences graves», insiste-t-elle.