Nizar Baraka: «Le Maroc est revenu à un niveau de stress hydrique normal»

Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, le 15 avril 2025.

Le 15/04/2025 à 19h49

VidéoLes dernières pluies vont assurer au Maroc des réserves d’eau suffisantes pour couvrir sa consommation sur une période d’une à trois années, a assuré, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, ce mardi 15 avril, la Chambre des conseillers.

Entre les mois de septembre 2024 et de mars 2025, le volume de précipitations a été inégal entre le nord et le sud du Maroc, avec, aux deux extrêmes, une moyenne de 58 millimètres (mm) dans le Tangérois contre 7 mm seulement pour le sud, a indiqué Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, dans sa présentation lors de la séance des questions orales de la Chambre des conseillers. Quant aux chutes de neige, elles ont concerné une superficie totale de 34.000 km2.

Malgré l’abondance de ces précipitations, qui alimenteront aussi les nappes phréatiques, le déficit pluviométrique du Maroc reste de 25% par rapport aux années normales. Toutefois, le volume d’eau stockée dans les barrages se monte à 3.785 millions de mètres cubes (m3), correspondant à un taux de remplissage des barrages de 49%, le plus élevé jamais enregistré au Maroc. De quoi assurer au Maroc «des réserves d’eau suffisantes, pouvant couvrir sa consommation sur une période d’une à trois années», a assuré le ministre.

«Nous sommes passés à un niveau de stress hydrique normal. Nous allons pouvoir accorder plus d’eau pour irriguer nos terres agricoles», a-t-il poursuivi, rappelant que les investissements en matière d’infrastructures et de projets liés à l’eau se sont élevés à 140 milliards de dirhams.

«Nous avons augmenté le rythme de réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer, notamment en agrandissant celle d’El Jadida, initiée par le groupe OCP. Celle de Casablanca est en cours», a également expliqué Nizar Baraka dans ses réponses aux questions posées notamment par le groupe istiqlalien de la Chambre haute du parlement.

Nizar Baraka n’a pas omis de mentionner le traitement des eaux usées. «Nous produisons actuellement 40 millions de m3 pour l’arrosage des pelouses publiques et nous comptons remonter ce chiffre à 70 millions de m3 en 2027», a-t-il conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 15/04/2025 à 19h49