Corruption: de lourds chefs d’accusation pèsent sur Aziz El Badraoui

Aziz El Badraoui, président du Raja de Casablanca.

Aziz El Badraoui, PDG du groupe Ozone.. DR

Revue de presseL’enquête à propos des affaires impliquant Aziz El Badraoui, président directeur général du groupe Ozone, et Mohamed Karimine, ancien président de la commune de Bouznika et ex-député du Parti de l’Istiqlal, n’a pas encore été menée à son terme. Le Parquet général de Casablanca vient d’ordonner à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) un approfondissement de l’enquête sur les affaires impliquant les deux prévenus. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 30/09/2024 à 18h45

À Casablanca, le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca vient de donner ses instructions à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) pour un approfondissement de l’enquête dans les deux affaires impliquant Aziz El Badraoui, PDG du groupe Ozone Environnement et Services, spécialisé dans la gestion des déchets ménagers, et Mohamed Karimine, ancien président de la commune de Bouznika.

«La première affaire porte sur un contrat de gestion des déchets ménagers dans la ville de Benslimane, où le groupe dirigé par El Badraoui aurait conclu dans des conditions douteuses, alors que la seconde concerne l’acquisition d’un terrain pour construire, sans que les autorisations nécessaires [ne soient préalablement délivrées], un luxueux établissement hôtelier. L’approfondissement de l’enquête relative à ces deux fichiers a été décidé en raison de nouveaux éléments de nature à élucider les deux affaires», relaie Al Akhbar de ce mardi 1er octobre 2024.

«Aziz El Badraoui, PDG du groupe Ozone Environnement et Services, spécialisé dans la gestion des déchets ménagers et Mohamed Karimine, ancien député du parti de l’Istiqlal et ex-président de la commune de Bouznika, ont été placés en détention provisoire à la prison de Oukacha, sur ordre du juge d’instruction près la Chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca, chargée des crimes financiers», rappelle Al Akhbar.

Après instruction des affaires les impliquant, poursuit le quotidien, le procureur du Roi a décidé de poursuivre les deux prévenus pour «dilapidation de deniers publics», «abus de pouvoir», «trafic d’influence», «détournement de fonds publics» et «falsification de documents officiels».

Les affaires impliquant les deux mis en cause ont éclaté suite à des plaintes sur des dysfonctionnements et des manœuvres ayant caractérisé un marché public portant sur la gestion de l’hygiène publique, alors que Mohamed Karimine était le président de la commune de Bouznika, avant qu’il ne soit révoqué de ses fonctions par les autorités compétentes, au motif de «conflits d’intérêt» et d’une «mauvaise gestion du secteur de la distribution d’eau, d’électricité et d’assainissement liquide» de cette ville, en plus d’autres affaires liées aux infractions aux règles du Code de l’urbanisme et aux subventions accordées à la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (Fiviar), dont il était le président, indiquent des interlocuteurs interrogés par Al Akhbar.

De même, l’ancien président de cette commune, Mohamed Karimine, avait confié à Aziz El Badraoui, PDG d’Ozone, une entreprise également spécialisée dans l’exploitation de carrières, des documents qu’il a ensuite exploités «pour obtenir un jugement condamnant la commune [de Bouznika] à lui verser 20 millions de dirhams», écrit Al Akhbar.

Par Mohamed Younsi
Le 30/09/2024 à 18h45