Meir Ben-Shabbat estime, dans des déclarations à la presse israélienne, qu’il était très important pour Israël de renforcer sa position et sa présence sur le contient africain. «Spécialement au moment où l’Iran et ses partenaires essaient de poser pied en Afrique», ajoute celui qui a été l’un des principaux architectes des Accords d’Abraham.
L’ex-conseiller à la Sécurité nationale d’Israël explique le retard pris par son pays pour reconnaître la marocanité du Sahara par le fait qu’il fallait prendre le temps nécessaire pour étudier les conséquences d’une telle décision.
Pour lui, la décision d’Israël «reflète la profonde confiance entre les deux pays et leur engagement à développer de chaleureuses relations entre les deux pays et leurs peuples».
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Cette décision «promeut une solution existante et réaliste pour ce territoire (le Sahara, ndlr) que les Etats-Unis ont également reconnu. (…) C’est une déclaration claire contre les forces qui s’opposent au Maroc, soutenues par l’Iran et l’Algérie», affirme M. Ben-Shabbat, qui se dit très optimiste quant à l’avenir des relations entre les deux pays avec «un grand potentiel dans les domaines économique, technologique et politique».
Pour l’homme politique israélien, le Maroc peut jouer un rôle important pour intégrer d’autres pays nord-africains dans le cercle de la paix, en une claire allusion à la Mauritanie.
La presse israélienne donne aussi la parole au Dr Yechiel Leiter, directeur général du Centre de Jérusalem pour les affaires publiques, qui explique que «le Maroc partage une longue frontière avec l’Algérie, alliée de l’Iran qui constitue une menace militaire directe en soutenant les séparatistes du Polisario».
«Le Maroc combat l’islam fanatique exporté par les Ayatollahs et leurs mandataires. Son combat contre le Polisario et le terrorisme est aussi le combat d’Israël»
— Dr Yechiel Leiter, directeur général du Centre de Jérusalem pour les affaires publiques
L’analyste rappelle que le régime iranien «fournit au Polisario des missiles de défense anti-aérienne et des drones par le biais de l’Algérie et du Hezbollah qui entraîne les miliciens du Polisario. Le Polisario lui-même fournit une couverture pour AQMI, un groupe terroriste actif dans la région du Sahel.»
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Et d’ajouter que «le Hezbollah est déjà très impliqué dans les pays d’Afrique de l’Ouest et la dernière chose dont cette région a besoin est un état dysfonctionnel sous l’influence de la plus importante organisation terroriste et de trafic de drogues».
«Le Maroc combat l’islam fanatique exporté par les Ayatollahs et leurs mandataires. Son combat contre le Polisario et le terrorisme est aussi le combat d’Israël», conclut Yechiel Leiter.