Pastèque: le Maroc supplante l’Italie et devient le 2e fournisseur de l’UE

L'Union européenne est le premier marché des pastèques marocaines.. DR

Les exportations marocaines de pastèque sur le marché européen ont atteint 271 millions de kilos en 2022. Ce qui a permis au Royaume de se classer devant l’Italie et derrière l’Espagne, deux pays qui ont enregistré une baisse de leurs volumes depuis les quatre dernières années.

Le 21/03/2023 à 13h57

Les pastèques marocaines bousculent la hiérarchie sur le marché européen. D’après le portail spécialisé espagnol aenverde.es, qui cite les données du service de statistiques européen Euroestacom, le Maroc est devenu en 2022 le deuxième fournisseur des pays de l’UE en ces «melons d’eau». Avec 270,87 millions de kilos exportés, le Royaume dépasse ainsi l’Italie, mais reste loin derrière l’Espagne avec ses 524,93 millions de kg. En valeur, au prix moyen de 0,72 euro le kg, ces exportations représentent un montant global de 195,34 millions d’euros.

Selon le média ibérique, l’ascension de la pastèque marocaine s’explique par le recul des ventes espagnoles et italiennes depuis ces quatre dernières années. Une régression qui contraste avec une hausse, durant la même période, de 81,74% des volumes exportés par le Maroc, soit près de 122 millions de kilos supplémentaires. En effet, entre 2019 et 2022, Madrid a perdu environ 23% ses ventes sur le marché européen, soit une baisse de quelque 157 millions de kilos durant cette période.

Toutefois, précise, aenverde.es, malgré cette baisse de tonnage, l’Espagne a pu augmenter la valeur de ses exportations à 418,77 millions d’euros en 2022, contre 357,61 millions d’euros en 2019, grâce à un prix moyen de 0,8 euro le kilo, contre 0,52 euros le kilo quatre ans auparavant.

Quant à l’Italie, elle a vu ses exportations chuter de 16,27% depuis 2020. Désormais troisième sur ce marché, la Botte n’y a écoulé que 225,82 millions de kilos, soit une valeur de 131,32 millions d’euros. La Grèce a pris la quatrième position, avec 136,35 millions de kilos exportés, pour une valeur de 49,63 millions d’euros. Enfin, la 5ème place est occupée par les Pays-Bas, avec 90,13 millions de kilos et une valeur de 96,16 millions d’euros.

D’après le portail espagnol, les achats de pastèque des pays de l’UE en 2022 ont globalement diminué d’un petit 1% par rapport à 2019, pour s’établir à un peu plus de 1,7 milliard de kilos.

Par Elimane Sembène
Le 21/03/2023 à 13h57

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Les experts disent qu'il faut CENT litres d'eau pour produire chaque Kg de pastèque, c'est à dire qu'une pastèque moyenne de 15 Kg a consommé UNE TONNE ET DEMI d'eau pour aboutir à sa taille. Alors où est la gestion de la ressource de la vie: l'eau?

Faut-il se gargariser de cela ? Le Maroc manque d'eau.

Il n’y a vraiment pas de quoi s’exciter, et encore moins se vanter. Non seulement ce genre de cultures ont prouvé être une menace sérieuse aux maigres réserves d’eaux souterraines qui restent, mais prochainement, si l’on continue à les autoriser en cédant à la tentation du gain, elles engendreront davantage de coûts énormes aux marocains. Surtout l’impact que ces cultures auront sur la facture globale et bien «salée» du dessalement des eaux de mer. Sans parler des dommages qu’elles causent à l’environnement dans un Maroc qui cherche à se positionner en leader sur le plan de l’économie verte! En plus, elles ne profitent qu’à une minorité de producteurs véreux et «ambulants».

Ce n’est pas une bonne nouvelle. Dans un pays confronté au stress hydrique, la culture de pastèque devrait être tout simplement interdite.

Est ce réellement un exploit lorsque les nappes phréatiques ont été asséchées par ceux qui n'ont que l'intérêt personnel qui compte . Il a neigé sur le moyens et haut atlas , on oublie toutes les directives et on repart à zéro.

Faut il s'en réjouir, c'est un fruit gourment en eau, c'est la raison pour laquelle l'Espagne préfère l'importer du Maroc afin de préserver ses nappes sous terraines

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