Ouadane, Atlas, Jeblia... La race bovine marocaine, star du SIAM 2025

Des vaches locales au pavillon bovin du Salon international de l'agriculture au Maroc 2025. (Y.Jaoual/Le360)

Le 27/04/2025 à 10h14

VidéoLe pavillon bovin du Salon international de l’Agriculture au Maroc (SIAM), à Meknès, se positionne comme l’une des principales attractions pour les visiteurs et les professionnels, en mettant à l’honneur la diversité des races bovines issues de toutes les régions du royaume.

À Meknès, le SIAM 2025 offre une vitrine exceptionnelle avec plus de 350 têtes de bétail exposées, représentant à la fois des races locales emblématiques (Ouadane, Jbliya et la race brune de l’Atlas) et des races internationales reconnues pour leur productivité, comme l’Holstein, la Montbéliarde ou encore l’Abondance. Ce large éventail témoigne du souci des organisateurs de promouvoir la diversité génétique et de renforcer la place du Maroc sur la scène de la production animale.

Une quarantaine d’exposants, représentant fédérations, associations professionnelles et coopératives agricoles venues de régions telles que Fès-Meknès, Béni Mellal-Khénifra, Souss-Massa et l’Oriental, ont présenté les résultats de leurs efforts en matière d’amélioration génétique et de qualité de production.

L’engouement s’explique aussi par l’intérêt économique que représente l’élevage bovin. «Actuellement, les prix des vaches peuvent varier entre 5 et 6 millions de centimes. Car certaines produisent jusqu’à 60 litres de lait par jour», révèle un éleveur exposant. À cela s’ajoute un gabarit impressionnant: «Les vaches bien portantes peuvent peser jusqu’à sept ou huit quintaux voire neuf», précise-t-il.

Outre la productivité, la rusticité des races marocaines est particulièrement valorisée. «Une jeune vache avec un seul veau produit déjà une quantité intéressante de lait», souligne un autre éleveur. «La race Oulmès Zaër par exemple est reconnue pour sa résistance aux conditions climatiques difficiles comme la sécheresse, la pluie et la chaleur», explique-t-il.

Et d’ajouter qu’«elle ne se nourrit pas de pâturages excessivement riches et n’exige pas une alimentation intensive, l’un de ses avantages majeurs». La qualité de la viande et du lait n’est pas en reste: «Sa viande rouge est tendre et son lait est de grande qualité», affirme fièrement un autre éleveur, avant de conclure avec enthousiasme que c’est une race marocaine 100% pure et naturelle.

En parallèle, concours des plus belles bêtes et démonstrations pratiques de soins ont rythmé les journées du salon, séduisant un large public, notamment les jeunes intéressés par des projets agricoles durables.

Véritable vitrine des succès de l’élevage national, le pôle bovin du SIAM 2025 constitue aussi une plateforme de rencontres et d’échanges entre éleveurs, experts et investisseurs, dans l’optique de promouvoir l’innovation et de soutenir la souveraineté alimentaire à travers une production locale de viande et de lait renforcée.

Par Youssra Jaoual
Le 27/04/2025 à 10h14