Les échanges commerciaux entre le Maroc et Israël se sont chiffrés à 63,9 millions de dollars au premier semestre 2022, soit une augmentation de 1% par rapport au premier semestre 2021, indique l'Abraham Accords Peace Institute, inauguré en septembre 2021 par Jared Kushner, architecte des accords d'Abraham et ancien haut conseiller de la Maison Blanche.
En juin dernier, ces échanges commerciaux se sont chiffrés à 12 millions de dollars, contre 29,3 millions, une année auparavant, selon les données compilées par l'Abraham Accords Peace Institute. A titre de comparaison, les échanges commerciaux avec les Emirats arabes unis ont augmenté de 97% par rapport à juin 2021, atteignant ainsi 1,03 milliard de dollars en juin 2022. Idem pour la Jordanie (+49%, soit un volume global de 151,6 millions) et l'Egypte (+17%, soit un volume global de 88,5 millions).
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Le Maroc et Israël envisagent de quadrupler le volume de leurs échanges commerciaux. «De 130 millions de dollars actuellement, Israël aspire augmenter ce niveau le plus rapidement possible à 500 millions de dollars, voire plus. Les deux pays ont beaucoup d’opportunités à partager pour arriver vite à ce niveau», avait, rappelons-le, affirmé la ministre israélienne de l’Economie et de l’industrie, Orna Barbivay, lundi 21 février 2022 à Rabat, à la suite de la signature d’un accord de coopération avec son homologue marocain, Ryad Mezzour.
Cet accord de coopération économique vise, entre autres, à créer des zones industrielles qualifiées au Maroc. Celles-ci permettront de concrétiser la coopération tripartite Maroc-Israël-Etats-Unis dans le domaine du commerce et de l’investissement et de faciliter l’accès direct des marchandises produites dans ces Zones au marché américain.
Cet accord prévoit aussi la participation aux foires commerciales et conventions économiques qui se tiendront dans les deux pays, l’échange d’expertise et l’organisation d’événements promotionnels et de visites d’affaires. Il a également pour objectif d’instaurer une coopération bilatérale sur les questions de normalisation et de réglementation, entre les entités du secteur privé des deux pays (organisations patronales, chambres de commerce, etc.), ainsi que dans les domaines de la R&D, de l’innovation et des PME.