Le ministre répondait à des députés selon lesquels les opérations d’importation du bétail seraient, dans certains cas, dans les mains «de lobbies qui manipulent le circuit de commercialisation et qui contribueraient à la hausse des prix de la viande».
Le ministre a rejeté cette accusation en expliquant que l’élevage d’ovins et de bovins connaît une sévère sécheresse qui sévit depuis trois ans.
Un député, lors de la séance hebdomadaire des questions orales, s’est également plaint que les importateurs de bétail à qui l’État accorde une exonération de taxes douanières, pratiquaient de la spéculation en évitant de destiner ces bêtes à l’abattage et à la consommation. Pour lui, les subventions accordées par l’Etat profitent surtout au plus grands éleveurs qui font et défont le marché. Ceci, alors que les petits éleveurs auraient dû en bénéficier en premier lieu, sans jouer sur les prix, qui oscillent chez les bouchers entre 120 et 150 dirhams le kilogramme.
Sur ce point, le ministre a démenti qu’il y ait des «lobbies» dans cette filière. «Aujourd’hui, nous faisons face à une crise de provisionnement qui touchent les grandes et les petits. La situation est grave est nous la gérons au mieux. C’est la seule vérité», a répondu le ministre.
Interrogé par Le360, Mohammed Sadiki a indiqué que le cheptel national a été impacté négativement par la sécheresse. Cette rareté des précipitations a eu pour conséquences des récoltes de fourrages insuffisantes et des pâturages clairsemés. Il a assuré que dans un souci de stabiliser les prix des viandes rouges, le gouvernement a décidé maintenir les importations d’ovins et bovins pour alimenter les marchés nationaux.