L’amélioration des finances publiques n’empêchera pas le Trésor de signer son retour sur le marché financier international. Le Maroc, qui cherche à retrouver son investment grade et à progresser dans l’amélioration du déficit budgétaire, pourrait lancer une émission souveraine à l’étranger avant la fin de l’année, rapporte l’agence Bloomberg, citant la ministre de l’Economie et des finances, Nadia Fettah.
«Nous surveillons constamment les marchés internationaux… Nous déciderons en temps utile en fonction des conditions du marché», a fait savoir l’argentière du royaume dans une déclaration à la presse en marge de sa participation aux réunions annuelles conjointes des institutions financières arabes.
La dernière sortie du Trésor sur le marché financier international remonte à mars 2023, lorsque le Maroc a émis un emprunt obligataire d’un montant total de 2,5 milliards de dollars, réparti en deux tranches de 1,25 milliard chacune.
«Le Maroc est le pays d’Afrique le mieux noté avec des eurobonds en circulation. La qualité de son crédit s’est améliorée, l’écart sur la dette publique en dollars ayant été réduit de plus de moitié depuis qu’il a atteint son plus haut niveau depuis près de 20 ans en juillet 2022», note l’agence Bloomberg.
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«Ce pays d’Afrique du Nord, où les subventions ont augmenté en raison des retombées économiques de la guerre en Ukraine, s’efforce de réorienter une grande partie de son soutien vers les ménages les plus vulnérables, conformément aux recommandations du Fonds monétaire international visant à renforcer sa résilience aux chocs extérieurs», ajoute la même source.
La ministre a également déclaré que l’inflation devrait se stabiliser cette année à 2,2%, malgré la réduction des des subventions du gaz butane. «Le Maroc a activé un ensemble complet de mesures pour maîtriser l’inflation avant cette décision», a laissé entendre Nadia Fetah. Il s’agit notamment du programme d’aide sociale directe aux ménages vulnérables, de la généralisation de la couverture médicale, et de l’accord social du 29 avril 2024 actant une revalorisation des salaires dans le secteur public et le secteur privé.
