Quelles seront les retombées socio-économiques et culturelles de la Coupe du monde, co-organisée par le Maroc en 2030? Cette question a fait l’objet d’une conférence organisée à l’Ecole Hassania des travaux publics (EHTP), sous le thème de «La Coupe du monde 2030, un essor socio-économique et culturel majeur pour le Maroc», relaie La Vie Éco.
Parmi les intervenants, Hassan Fekkak, directeur sportif du Comité national olympique marocain (CNOM), qui a affirmé que l’organisation par le Maroc de la Coupe du Monde 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal, offre un certain nombre d’enseignements, dont celui-ci: «le Maroc s’est porté candidat à plusieurs reprises et a su garder sa persévérance, sa résilience, et s’améliorer pour obtenir l’organisation de cet événement planétaire».
Selon Hassan Fekkak, l’organisation de la Coupe du monde représente pour le pays hôte une opportunité extraordinaire sur les plans économique, culturel et social.
Il a expliqué que cet événement sera à l’origine d’importantes retombées financières et économiques, et générera une plus-value certaine à court et moyen terme, le Maroc étant devenu «une vitrine planétaire», au cours de cet événement.
Ayoub Koutaya, professeur-chercheur à l’Institut des Sciences du sport de l’Université Hassan Ier, a insisté sur l’intérêt de l’organisation de la Coupe du monde, et a souligné l’héritage matériel et immatériel dont pourra bénéficier le Maroc.
Dans son intervention, le professeur a indiqué qu’en plus des retombées financières générées par la Coupe du monde et suite à celle-ci, le Maroc pourra se prévaloir d’acquis en termes d’infrastructures et d’équipements sportifs, qu’il faudra par la suite valoriser, avec l’accroissement du nombre d’amateurs de football et des nouvelles compétences développées à tous les niveaux.
Karim Adyel, avocat spécialisé en droit du football international et arbitre au Tribunal Arbitral du Sport, a décidé d’illustrer l’impact de cet évènement sur l’économie, et a expliqué qu’au cours du quatrième trimestre de l’année 2022, le PIB du Qatar avait bondi de 8% grâce au Mondial, alors qu’en la Corée du Sud, hôte de l’édition 2002, le PIB réel avait fortement crû, de +7% comparativement à ses niveaux de 2001, 2003 et 2004.