Tahar Ben Jelloun

Ma semaine

"Tahar Ben Jelloun est sans conteste l'écrivain marocain le plus renommé au monde. Bien avant ""La nuit sacrée"", suite de ""L'enfant de sable""| qui lui a valu le prix Goncourt en 1987| il avait su séduire les plus exigeants des lecteurs et critiques avec des romans des plus saisissants et indéfinissables les uns que les autres. ""Harrouda""| ""Moha le fou| Moha le sage"". Des romans/poèmes| tant Ben Jelloun ne peut être cantonné à un genre| lui qui interpelle l'oralité propre à la culture originelle pour détourner la langue d'écriture et la rendre plus belle que jamais| plus que jamais parlante| et porteuse."

Stigmatisation
Voltaire, Rabelais, Montaigne, Sartre et Camus ne sont plus lus par les nouvelles générations qui trouvent dans l’islam leur salut, leur culture et leur identité. Cet islam de l’angoisse, laquelle est propre à l’exil et à la peur d’être sans culture, s’est développé en même temps qu’un détournement de cette religion par des idéologies totalitaires nées des défaites du monde arabo-musulman notamment en Irak, Syrie, Lybie, etc.
Boualem Sansal en liberté
Comme tout bon écrivain, Boualem Sansal écrira et nous racontera cet épisode de sa vie. Ainsi sera découvert le visage d’un régime qui n’aime ni les écrivains ni les artistes, encore moins ceux qui lui rappellent des vérités historiques.
Infidélité
Dire la vérité comporte un risque: une rupture définitive. Alors, se taire? Vivre la relation de façon clandestine et coupable? Quoi qu’il en soit, la fidélité est une vertu qui génère ennui et lassitude. Quant à l’infidélité qu’on appelle communément adultère, elle aboutit souvent à la solitude et au chagrin.
Irréprochable!
Voilà, mon ami! À présent, tu sais ce qu’il te reste à faire si tu veux vraiment devenir député. Sinon, personne ne te fera le reproche de continuer à gagner de l’argent avec ton entreprise de ciment. Mais tu ne peux pas marier les deux fonctions: homme d’affaires et élu de la nation!
Je suis ému
Je suis ému comme l’innocent qui attend depuis cinquante ans qu’un tribunal lui rende justice. Il soupire enfin, se sent léger, reconnu dans son droit avec la certitude que plus personne ne viendra contester ce verdict. Notre Roi a cru au droit et à la justice. Il a eu raison. Nous lui devons cette journée historique.
L’Étranger
Le film «l’Étranger» de François Ozon sort la semaine prochaine au Maroc. Il mérite d’être vu et discuté. C’est dommage que les ciné-clubs n’existent plus. Ce film aurait suscité un excellent débat en cette époque où rien ne va plus entre la France et l’Algérie, au moment où un grand écrivain moisit dans les prisons de la junte au pouvoir, indifférente aux pressions internationales, refusant de manière névrotique de libérer Boualem Sansal.
Le stade et l’école
Bientôt on votera. Que ceux qui se présentent en réclamant vos voix soient des hommes et des femmes irréprochables, des personnes de qualité, patriotes, et décidées à œuvrer pour faire de ce Maroc émergent une réalité solide et fière. Priorité à l’intérêt national. On n’est pas élu pour favoriser ses propres affaires. Servir le pays et s’abstenir de se servir.
Crise française: pourquoi tant de haine?
Ce qui est étrange et injuste, c’est la détestation, et même la haine que suscite le président Macron. Pourtant, tout le monde a oublié qu’il avait géré l’épidémie du Covid avec intelligence et humanité. Les artisans, les professions libérales, tout le monde ou presque tout le monde a reçu une aide substantielle. D’où vient ce rejet systématique?
Et maintenant
La société marocaine est normale, donc contestataire. Elle a beau être résiliente, patiente, un jour, n’en pouvant plus face à l’autre Maroc, celui qui ne cesse de s’enrichir et de s’éloigner des réalités quotidiennes de millions de personnes, elle sort dans la rue et s’exprime.
Gad Le Magnifique
Samedi soir au complexe sportif de Casa, il y avait foule: la jauge de 4.200 places était pleine comme un œuf. Le tout Casa! Gad était à son meilleur. Il était chez lui, sur une scène le rendant heureux. Ce bonheur, il était aussi dans la salle où le public n’avait cessé de l’applaudir et de rire. C’était une fête de famille.