Tétouan: un nombre record de suicides en 2024

Revue de presseLa ville de Tétouan a enregistré, au cours de l’année 2024, un nombre record de 24 cas de suicide. L’âge des personnes qui se sont donné la mort varie entre 11 et 80 ans. Les moyens qu’elles ont employés pour se suicider sont variés: pendaison, défenestration, absorption de mort-aux-rats, etc. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 10/02/2025 à 18h48

Selon des sources officielles, il y a actuellement une recrudescence inquiétante, ces dernières années, des cas de suicides dans la province de Tétouan.

Le nombre des personnes qui se sont intentionnellement donné la mort dans cette ville s’est élevé à 24 cas en 2024, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 11 janvier.

Les moyens utilisés pour mourir varient de l’un à l’autre, mais la plupart ont choisi de se pendre.

D’autres, surtout des adolescentes, préfèrent se défenestrer, et une minorité opte pour la mort-aux-rats.

Leur âge varie entre 11 et 80 ans, avec des écarts dans leur niveau d’études.

Selon des statistiques livrées par ces sources, la majorité des adolescentes se sont suicidées à cause d’échecs scolaires.

Ces mêmes sources s’inquiètent de la poursuite de l’augmentation du nombre de cas de suicides à Tétouan et dans ses régions proches: M’diq, Fnideq ou Chefchaouen, où il y a eu, au total, 90 cas de suicide.

La recrudescence des cas de suicides dans la région est due à plusieurs facteurs, d’ordre socio-économiques, et à l’absence d’une intervention urgente et efficace des responsables concernés.

Des sources proches des personnes qui se sont suicidées indiquent que «ces actes de désespoir sont causés par des problèmes familiaux et une mauvaise éducation des enfants, jetés en pâture dans les réseaux sociaux qui leur présente le suicide, via des vidéos, comme un acte héroïque. Les technologie modernes jouent, en effet, un rôle influent dans le contrôle des esprits et des émotions des adolescents, en l’absence de contrôle parental et éducatif».

Selon d’autres sources interrogées par le quotidien, il y a une part de responsabilité à imputer à l’école et à l’absence totale d’encadrement et de sensibilisation sur la question du suicide.

Les reproches sont également adressées au conseil des oulémas, qui auraient failli à leur mission de combler un vide spirituel auprès des jeunes.

Cependant, le rôle des familles et de l’environnement sont des facteurs essentiels pour atténuer les ravages des cas de suicides, actuellement en augmentation.

Par Hassan Benadad
Le 10/02/2025 à 18h48