Il semble que Nabila Rmili a décidé de prendre le problème à bras-le-corps. Au Conseil de la ville, au cours des mandats des différents maires qui se sont succédés, le problème de l'inexistence de toilettes publiques à Casablanca était en effet devenu lancinant, et revenait régulièrement dans les débats. Aujourd'hui, des toilettes publiques seront, peut-être, enfin réalisées, avec l’excédent du budget de fonctionnement de «Casa Baia», d'un montant de 30 millions de dirhams en 2021. «Ce montant nous a été restitué, et nous avons décidé de le consacrer aux toilettes publiques à Casablanca, et aux espaces verts», a expliqué la maire aux élus de la Ville.
Mais si aujourd’hui la maire de la métropole économique du Maroc a évoqué la concrétisation de toilettes publiques pour Casablanca, qui seraient implantées en plusieurs endroits de la cité, ces lieux n’ont toutefois pas encore été définis.
Pas plus tard que l’année dernière, faut-il le rappeler, Casa Aménagement avait installé des toilettes publiques place des Nations Unies, au centre-ville. Toujours fermées à ce jour, elles ne sont pas du tout opérationnelles.
La mise en place de toilettes publiques pour Casablanca n'a cependant pas été l'unique sujet de préoccupation des élus, réunis en session ordinaire, ce vendredi 18 février 2022. Plusieurs autres thématiques ayant trait à la gestion de la métropole ont été abordées.
Ainsi, parmi les points discutés, figure une augmentation du loyer du site historique de la Sqala, où un restaurant accueille des clients depuis 2002. Nabila Rmili, maire de la métropole, a déclaré que des négociations avaient toujours cours et qu’aucune décision n’avait encore été prise à ce propos. «La nouvelle valeur immobilière n’a pas été [communiquée] avant cette session, c’est indépendant de notre volonté», a-t-elle expliqué.
Peu avant le moment de la prise de parole des présidents des commissions, la maire a annoncé qu'en 2021, Casablanca avait réalisé un total de 3 milliards et 425 millions de dirhams de recettes et que 98% des prévisions du budget avaient été réalisés.Nabila Rmili en a profité pour souligner -non sans fierté- que Casablanca était la seule de toutes les villes du Maroc qui avait réussi à atteintre l'autonomie financière. «Nous avons atteint un taux d’émission des dépenses programmés de 86% en 2021», s'est-elle félicitée.
La maire a fait plusieurs annonces importantes au cours cette session. Parmi celles-ci, le lancement d’un appel d’offres pour recruter 20 médecins et 10 architectes, ainsi qu’un autre appel d’offres pour recruter 5 vétérinaires pour le zoo de Ain Sebâa à Casablanca, dont l’ouverture avait été annoncée pour mars 2022.
Nabila Rmili a aussi rappelé que 36% du budget du Conseil de la Ville de Casablanca était alloué aux seuls salaires des 10.595 fonctionnaires actuels. Et c’est pour combler les sous-effectifs en ressources humaines de la ville, selon la maire, que des recrutements sont en cours, et que des concours sont organisés.
En ce qui concerne la réalisation d'autres projets, Nabila Rmili a déclaré qu’un appel d’offres pour la maintenance de la trémie de Zerktouni, dans un état de délabrement avancé, sera très prochainement lancé.
Autre annonce: la maire a informé les élus que Casa Aménagement est chargée de construire une piscine municipale pour Casablanca, une fois que le terrain sera identifié et livré.
Idem pour la mise en lumière du pont à haubans de Sidi Maârouf, toujours plongé dans l'obscurité. «Casa Aménagement va réhabiliter et équiper tous les ouvrages d’art, dont le pont à haubans», a expliqué Nabila Rmili.
Un autre projet, celui de la construction du Marché municipal Al Massira, d'un budget de 30 millions de dirhams. Un chantier qui s’est avéré bancal après son initiation, puisque, d’après la maire de Casablanca, le terrain n’est pas adapté, étant situé sur une autoroute. Ce souk, dont la construction avait pourtant déjà débuté, sera démoli. Trois autres souks doivent être construits.