La Omra est un business qui ne profite pas qu’aux agences de voyages et autres compagnies aériennes. Ce rite religieux, non obligatoire, est considéré comme «l’une des occasions où l’activité des traiteurs de fêtes connaît un regain d’élan», indique le quotidien Assabah de ce jeudi 6 mars.
Une compétition s’engage même entre eux pour attirer de nouveaux clients qui les chargent d’organiser leurs célébrations privées, après avoir accompli les rituels de la Omra et visité les Lieux Saints.
Ainsi, «les réceptions organisées pour accueillir les pèlerins de la Omra se sont transformées en un business lucratif pour les traiteurs, devenant une opportunité pour générer davantage de profits, d’autant plus que ce type de festivités est désormais une tradition incontournable», écrit le quotidien.
Les traiteurs veillent à organiser des réceptions spéciales pour accueillir les invités des pèlerins, connues sous le nom de «Dakhla» ou «Sadaqa», qui ont beaucoup évolué, comparativement à ce qu’elles étaient il y a quelques années.
Dans le passé, constate le quotidien, «on servait du poulet, de la viande ou de la «seffa» lors de ces événements. Aujourd’hui, les menus incluent des pastillas de toutes sortes, du mouton rôti, des «mhenncha», ainsi que des douceurs aux amandes, des macarons et bien d’autres gourmandises».
Les préparatifs des fêtes commencent avant même le retour des pèlerins au Maroc.
«Les «Âradate» (cortèges festifs) se mettent en route, et le traiteur entame la préparation des plats et des desserts qui seront servis aux invités du pèlerin, tout en aménageant des décorations spécifiques, obligatoirement inspirées d’un thème évoquant La Mecque», écrit Assabah.
De même, le «buffet» est devenu un élément essentiel des réceptions liées à la Omra, sa popularité ayant fortement augmenté ces dernières années, au point que de nombreux traiteurs le placent en tête de liste des demandes des clients.
La gérante d’un magasin vendant des fournitures pour buffets, citée par le quotidien, explique que «les fêtes de la Omra ont pris une tournure différente par rapport à ce qu’elles étaient dans le passé».
Pour elle, «la situation a changé, et l’accent est davantage mis sur les apparences».
Elle précise que «l’on ne se limite plus à distribuer de l’eau de Zemzem dans de petits verres, ni à offrir des dattes dans des assiettes. Aujourd’hui, le traiteur prend également en charge les détails de l’organisation et propose aux clients des décorations pratiques, pour offrir les cadeaux de la Omra».
Ces cadeaux sont disposés dans un «buffet», accompagnés d’une photo des pèlerins devant La Mecque, vêtus de leur habit blanc («Ihram»).
Concernant les prix fixés par les traiteurs pour organiser ces réceptions, la gérante indique qu’ils varient selon les «formules» choisies.
Ils débutent généralement à 2.000 dirhams par table, et peuvent atteindre 4.500 dirhams.
Cette gérante ajoute que «chaque client choisit ce qui lui convient en fonction de son budget, une opportunité que la plupart des traiteurs exploitent».
Ces derniers, conclut le quotidien, entrent en compétition pour séduire les clients, en proposant des offres alléchantes.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte