Tout y était. Les moyens logistiques, avec utilisation du meilleur de la technologie de détection d’explosifs et d’intervention, notamment un hélicoptère et des drones. Une coordination à toutes épreuves des forces de la Direction générale de la surveillance du territoire, du Bureau central d’investigations judiciaires et de la gendarmerie royale. Et surtout, un niveau d’aptitude et de compétence des forces spéciales rarement égalé.
Tôt ce dimanche 26 janvier, le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), grâce à des informations précises fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a réussi à interrompre la préparation d’attentats à l’explosif. Les interventions, coordonnées par les forces spéciales de la DGST, en collaboration avec les agents du BCIJ et les éléments de la brigade aérienne et du Centre judiciaire de la gendarmerie royale, ont conduit à l’arrestation de quatre individus extrémistes affiliés à l’organisation terroriste Daech. Parmi eux figuraient trois frères, âgés de 26 à 35 ans, opérant dans la région de Had Soualem, province de Berrechid, selon un communiqué du BCIJ. Les images.
L’opération s’est déroulée simultanément dans deux maisons situées dans les quartiers Al Omrane et Al Amal à Had Soualem. Des experts en détection d’explosifs, une brigade cynotechnique spécialisée et un hélicoptère de la gendarmerie royale équipé de tireurs d’élite ont été mobilisés pour sécuriser les lieux. Les perquisitions ont permis la saisie d’armes blanches de différentes tailles, de substances chimiques suspectes, de grandes quantités d’engrais, de soufre, de poudre de charbon, ainsi que de câbles électriques et de matériel à souder pour fabriquer des explosifs. Ces éléments ont été confiés aux experts en police scientifique pour analyse approfondie.
Lors de l'intervention menée ce dimanche 26 janvier pour démanteler un groupe terroriste dans la région de Had Soualem.
Les informations recueillies indiquent que les suspects envisageaient de mener des attaques avant de rejoindre les camps de Daech dans la région du Sahel. D’après l’enquête, les suspects avaient prêté allégeance à Daech dans une vidéo et préparaient des actes terroristes.
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Les services de géolocalisation ont montré qu’ils s’étaient rendus dans plusieurs magasins pour acheter les produits chimiques nécessaires à la fabrication d’explosifs, qu’ils stockaient dans l’un des domiciles perquisitionnés. Ils avaient également réalisé des reconnaissances sur des cibles potentielles, documentant leurs observations par des photos et vidéos.
Une partie des armes et composantes d'explosifs saisies lors de l'opération du dimanche 26 janvier.
Les quatre individus interpellés sont actuellement en garde à vue dans le cadre de l’enquête judiciaire menée par le BCIJ sous la supervision du Parquet chargé des affaires de terrorisme. Cette enquête vise à démanteler toute éventuelle connexion avec des organisations terroristes internationales et à identifier d’autres membres potentiels de cette cellule.
Un épilogue heureux pour une opération qui s’annonçait dévastatrice. La preuve, s’il en faut, de l’aptitude des services marocains chapeautés par Abdellatif Hammouchi et leur niveau de préparation (readiness) face à des menaces terroristes qui menacent toujours la société. Pour Cherkaoui Habbou, directeur du BCIJ, cette opération s’inscrit d’ailleurs dans le cadre des efforts constants déployés par la DGST pour lutter contre le crime terroriste. La qualité de l’intervention en dit, elle, long sur le niveau de professionnalisme atteint par les services marocains au service de la sûreté des citoyens et de la sécurité du pays.
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