Crime de Martil: l’épouse passe aux aveux douze ans après la disparition de son mari

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Revue de presseLa police judiciaire de Tétouan a arrêté, jeudi dernier, une femme soupçonnée d’avoir tué et enterré son mari dans leur maison en 2012. C’est son frère qui l’a dénoncée suite à un différend sur un héritage. Cet article est une revue de presse tirée des quotidiens Al Akhbar et Assabah.

Le 02/06/2023 à 22h35

Les éléments de la police judiciaire de Tétouan ont ouvert une enquête à l’encontre d’une femme et de son frère, soupçonnés d’avoir commis un homicide et dissimulé les traces du crime.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (3 et 4 juin), que selon les premiers éléments de l’enquête, la suspecte aurait tué son mari en 2012 avant de l’enterrer dans le garage de la maison avec l’aide de son frère. La prévenue avait à l’époque fait état de la disparition de son époux dans des circonstances inconnues dans le but de détourner l’attention des enquêteurs.

Elle s’est adressée alors à une émission de la chaine 2M qui traitait les cas de personnes disparues pour demander aux téléspectateurs de l’aider à retrouver son mari. Le quotidien Assabah, qui traite le même sujet, souligne que c’est un conflit entre cette femme et son frère qui a été à l’origine de la divulgation de ce crime. Très remonté, le complice a dénoncé sa sœur auprès de la police. Auditionnée par les enquêteurs, la suspecte n’a pas nié les faits mais elle a accusé son frère d’avoir participé au meurtre.

Le quotidien Assabah souligne que le frère n’a décidé de dénoncer sa soeur qu’après un différend avec elle sur l’héritage d’un lot de terrain situé dans les environs de Kénitra. La découverte du corps de la victime a révélé un autre mystère. En effet, le fils de l’accusée a disparu juste après qu’elle et son frère ont commis leur crime. Un fils qui était apparu à côté de sa mère lors de son passage dans l’émission diffusée sur 2 M.

Depuis, elle a déclaré que son fils avait immigré en Algérie. Mais selon certaines sources, la mise en cause serait derrière la disparition de son fils qui était alors âgé de 20 ans. Les mêmes sources émettent des doutes sur les causes de la mort subite de sa fille survenue le 5 mars 2022 bien que l’autopsie ait fait état d’une mort naturelle. Dès que les premières constatations ont été effectuées sur le lieu du crime, les deux suspects ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête sous la supervision du parquet compétent.

Par Hassan Benadad
Le 02/06/2023 à 22h35