Le manque de précipitations inquiète les éleveurs de Bni Yakhlef, dans la préfecture de Mohammédia. Un retard qui, conjugué à la cherté de l'aliment pour bétail, les contraint à vendre leurs moutons.
Interrogé par Le360, Sidi Moussa Adim, éleveur, a expliqué que cette sécheresse a aussi provoqué une rareté de l'aliment pour bétail, ce qui les place dans une situation critique.
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Il explique aussi que la hausse du prix de l'aliment pour bétail et la baisse de la disponibilité en fourrage leur complique la tâche, ce qui les contraint à vendre des moutons de leur troupeau dans les marchés hebdomadaires, à bas prix.
Même constat pour Mohamed Bouchari, agriculteur et éleveur, qui explique que le coût élevé de l'aliment pour bétail a obligé certains agriculteurs à se débarrasser d'une partie de leur troupeau, au lieu de les vendre.
Invité, dimanche dernier, 20 février de l’émission «Maa Ramdani» sur 2M, le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, est longuement revenu sur l'ampleur de cet épisode de sécheresse, qui compromet sérieusement la campagne agricole 2021-2022.
«Une telle sécheresse n’a pas été observée au Maroc depuis 1981, soit depuis plus de 40 ans», a expliqué le ministre, précisant que l'Etat était déjà intrvenu dès le début de la campagne agricole, ce qui a permis de préserver le cheptel et de maintenir un certain équilibre des prix.
«Dès qu’on observe que les prix de la production baissent sur les marchés et que ceux des aliments de bétail commencent à augmenter, on intervient», a-t-il expliqué.
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Le gouvernement a élaboré, conformément à de hautes instructions royales, un programme exceptionnel visant à atténuer les effets du retard des précipitations et à alléger leur impact sur l’activité agricole, en apportant de l’aide aux agriculteurs et aux éleveurs.
Ainsi, pour un coût global de 2,1 milliards de dirhams, 7 millions de quintaux d’orge subventionné et 400.000 tonnes d’aliment composé seront distribués aux éleveurs, afin d’atténuer l’impact de la hausse du prix de l'aliments pour bétail et la baisse des disponibilités en fourrage.