Bouknadel: 400 familles signent une pétition contre un projet de station de dessalement d’eau de mer

Travaux. (K.Sabbar/Le360)

Revue de presseLa quiétude de la région de Bouknadel, située dans la province de Salé, est troublée par une vague d’indignations. Les habitants, pris de court par le démarrage des travaux d’une station de dessalement d’eau de mer à proximité des résidences, dénoncent l’opacité du projet et ses répercussions potentielles sur leur cadre de vie. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 20/06/2025 à 22h14

La région de Bouknadel, située dans la province de Salé, est le théâtre de tensions croissantes depuis l’engagement des travaux d’une usine de dessalement d’eau de mer aux abords du complexe résidentiel Prestigia.

Les riverains, exaspérés par le manque de transparence, expriment une colère légitime: le projet aurait été lancé sans la moindre consultation préalable, ni même une information claire à leur intention, rapporte Al Akhbar dans son édition des 21 et 22 juin.

Plus de 400 familles, unies par un même sentiment d’abandon, ont signé une pétition exigeant l’intervention urgente du gouverneur de la province. Leur demande est sans équivoque: la suspension des travaux ou, à défaut, l’ouverture d’un dialogue sincère avec les parties concernées. Les résidents déplorent l’absence de communication autour d’un chantier dont l’envergure pourrait bouleverser leur quotidien.

Les griefs sont multiples. D’abord, l’omission d’une étude d’impact environnemental et l’absence d’audition publique privent les habitants d’une compréhension précise des risques encourus. Ensuite, les craintes se cristallisent autour des nuisances sonores, de la dégradation anticipée de leur environnement et d’une qualité de vie menacée par l’opacité entourant la maîtrise d’ouvrage.

Dans des témoignages recueillis par le quotidien Al Akhbar, plusieurs résidents soulignent l’inadéquation du site choisi, à quelques mètres seulement d’un quartier résidentiel haut de gamme, pourtant doté d’écoles et d’infrastructures essentielles.

«Ce choix relève d’une inconséquence flagrante en matière d’urbanisme», déplore l’un d’eux, pointant du doigt l’absence d’équipements capables d’atténuer les impacts durant les phases de construction et d’exploitation.Les associations écologistes locales, quant à elles, alertent sur les dangers environnementaux inhérents à ce type d’installations.

Elles rappellent que les stations de dessalement génèrent des rejets salins susceptibles de contaminer les sols, les nappes phréatiques et l’écosystème côtier, à moins que des normes internationales strictes ne soient scrupuleusement appliquées.

Par Hassan Benadad
Le 20/06/2025 à 22h14