Malgré un important déficit de pluviométrie, le taux de remplissage moyen des 11 barrages que compte le bassin du Sebou reste au-dessus de 50%, comme l’explique Noureddine Serghini, responsable de la communication à l'Agence du bassin hydraulique du Sebou, dans une déclaration pour Le360.
«Les retenues d’eau des barrages s’élèvent à 2,99 milliards de mètres cubes, de sorte que le remplissage des barrages a atteint 54% au cours de ce mois de février, contre 64% au cours de la même période de l'an dernier», a-t-il affirmé. Ce taux de remplissage dépasse de plus de 20 points celui enregistré au niveau national (33,1%).
Selon Noureddine Serghini, le barrage Bouhouda est plein à 90%, tandis que celui d’Al Wahda, le plus grand du Maroc, affiche un taux de remplissage de 56%. Les barrages Allal Al Fassi, Sidi Chahed, et Idriss Ier affichent des taux de remplissage de respectivement de 89%, 63% et 44%.
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Seul le barrage El Kansera affiche un taux de remplissage de 25%, inférieur à la moyenne nationale. Ce barrage d’ailleurs ne contribuera pas aux opérations d'irrigation qu'il fait habituellement sur 10.000 hectares de terres agricoles, a-t-il précisé.
Globalement, la situation des barrages dans le Bassin hydraulique du Sebou reste rassurante, et ce malgré un fort déficit pluviométrique enregistré sur la région ces derniers mois. «Les apports en eau dans le bassin ont enregistré une très forte baisse cette année avec un total de 140 millions de mètres cubes, en recul de 95% par rapport à une année normale», précise Noureddine Serghini.
Le bassin de Sebou est l’un des plus importants bassins hydrauliques du Royaume avec des activités agricoles importantes sur plus de 1,8 million d’hectares, dont 357.000 ha irrigués. Il couvre une population de 6,2 millions d’habitants, dont près de 50% urbaine, répartie sur 84 centres urbains, dont Fès, Meknès, Taza, Khémisset, Sidi Kacem et Kénitra.