Après la tomate et la fraise, les Espagnols déclarent la guerre à l’huile d’olive marocaine

DR

Revue de presseLes appels au boycott des produits agricoles marocains, notamment la tomate et la fraise, se poursuivent en Espagne. Cette fois-ci, c’est l’huile d’olive de la marque Carbonnel qui fait l’objet d’une campagne tous azimuts sur les réseaux sociaux, où est dénoncée une pseudo concurrence déloyale. Cet article est une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 20/03/2024 à 19h00

Après avoir déclaré la guerre aux produits agricoles marocains, notamment la tomate et la fraise, les agriculteurs espagnols ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux, ciblant cette fois-ci l’huile d’olive de la marque Carbonell. Les Espagnols justifient ces attaques contre les produits agricoles marocains par une «concurrence déloyale», rapporte Al Ahdath Al Maghribia du jeudi 21 mars. En plus de l’appel au boycott, de nombreux comptes, sur les réseaux sociaux, incitent les Espagnols à consommer de l’huile d’olive du terroir et les produits agricoles espagnols à la place des produits marocains. Après les violentes charges contre les cargaisons de tomates marocaines et les fausses informations sur la présence du virus de l’hépatite A dans les fraises marocaines, les Espagnols ont, à présent, déclenché une guerre sur la toile contre l’huile d’olive.

La presse espagnole s’en est mêlée en menant, depuis un certain temps, une campagne contre les exportations marocaines, particulièrement celles des produits agricoles. Ces médias considèrent que les exportations des produits marocains contribueront à la fragilisation de l’agriculture espagnol si les différents services de tutelle n’interviennent pas pour prendre les mesures appropriées. Il faut souligner que le secteur agricole, en Europe, vit depuis janvier 2024 au rythme de protestations continues contre la nouvelle politique de l’Union européenne dans le domaine agricole dénommée «Pacte vert».

Cette approche vise à adapter les politiques agricoles aux exigences de la protection de l’environnement. Sans oublier les politiques agricoles suivies par l’UE, y compris celles liées aux accords de libre-échange que cette institution a conclues ou compte signer avec une tierce partie, à l’instar du Maroc. Les agriculteurs espagnols, relaie Al Ahdath Al Maghribia, estiment que les accords de libre-échange concurrencent déloyalement les produits agricoles européens à cause de leurs bas prix, entraînant ainsi une réduction drastique de leur clientèle. Cependant, ces protestations se sont intensifiées en ciblant tous les produits agricoles, notamment ceux en provenance du Maroc.

Par Hassan Banadad
Le 20/03/2024 à 19h00