Il ne se passe plus une seule nuit sans que des groupes de motards ne s’adonnent à des rodéos urbains sur les routes de Témara, mettant en danger aussi bien leur propre sécurité que celle des autres usagers.
Se croyant sur un circuit du MotoGP, ces conducteurs téméraires ont fait de l’axe reliant la grande mosquée, près de la forêt, à la route côtière de Témara leur terrain de jeu favori — un tronçon de trois kilomètres devenu, pour les riverains, un véritable cauchemar.
Ces rodéos se déroulent en toute impunité, malgré les nuisances sonores assourdissantes provoquées par les moteurs surpuissants de ces engins. Entre 22h et minuit, le vacarme de ces bolides déchire la quiétude nocturne, provoquant des réveils en sursaut, des insomnies chez les personnes âgées, les malades et les enfants. Toute la zone est affectée, chaque nuit un peu plus.
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Les forces de l’ordre interviennent ponctuellement, mais selon les habitants, les contrevenants n’hésitent plus à défier les représentants de la loi. «J’ai la hantise de la nuit. Je ne supporte plus le vacarme de ces rodéos», confie l’un des riverains, avant de lancer un appel aux autorités locales et régionales afin de prendre des mesures fermes.
«La circulation est un droit, mais le tapage nocturne répété est un délit intolérable», martèle un autre citoyen excédé par la situation. Dans cette station balnéaire qui aspire au calme, nombreux sont ceux qui réclament la fin de cette «piste de formule 1», maudite et improvisée au cœur du quartier.