Selon un interlocuteur proche de la majorité gouvernementale, il est prévu que le remaniement ministériel annoncé concerne plusieurs femmes ministres.
Elles devraient, selon cette source, être remplacées par d’autres femmes, actuellement membres du Parlement, relaie Assabah de ce lundi 4 septembre.
Les membres des groupes parlementaires des trois partis de la majorité (RNI, PI et PAM) critiquent de concert la gestion de ces membres féminins du gouvernement, tout particulièrement celles en charge de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, du Tourisme, de la Transition énergétique ainsi que l’Economie et des finances.
Selon ces députés, certaines de ces femmes tergiversent dans la préparation des plans et des politiques publiques, et feraient preuve d’un certain manque de cohérence dans la mise en œuvre des grandes stratégies du gouvernement dans le domaine social.
La faiblesse dont elles feraient preuve dans l’instauration des mécanismes de la gouvernance publique est également critiquée.
Réfutant ces accusations, des députées au Parlement ont tenu à rappeler que depuis 60 ans, les gouvernements qui se sont succédés ont marginalisé les femmes.
Ces députées accusent les dirigeants des partis politiques d’ignorer leurs mots d’ordre au cours des meetings électoraux, quand elle appellent à la nomination de plus de femmes à de hauts postes.
Pour Assabah, les dirigeants politiques appellent à une meilleure représentativité des femmes au Parlement, mais aussi dans les différents rouages de l’administration et du gouvernement, à raison d’un quota au tiers des membres, conformément aux dispositions de la constitution.
Mais ces militantes constatent qu’au cours des concertations et des négociations pour la formation ou le remaniement du gouvernement, la priorité revient aux hommes.
De plus, constatent-elles, peu de dirigeants jugent les femmes aptes à occuper un poste de responsabilité uniquement la base de leurs compétences et de leur expérience dans la gestion administrative.
En sus, dénoncent-elles, les femmes qui occupent de hauts postes se voient interdites d’une certaine visibilité, car elles travaillent sous la tutelle de supérieurs hiérarchiques qui s’accaparent le résultat de leur travail.