Rabat soutient Riyad contre Téhéran

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Revue de presseKiosque360. Le Maroc reste fidèle à ses alliances et se range du côté de Riyad contre l'Iran, accusée de vouloir politiser le pèlerinage à la Mecque.

Le 08/09/2016 à 22h36

"Rabat se range du côté de Riyad contre Téhéran", titre Akhbar Al Yaoum dans sa version de ce vendredi 9 septembre. Et le quotidien casablancais de se pencher sur la "guerre des mots entre l'Iran et l'Arabie saoudite, à l'approche du pèlerinage à La Mecque".

Le Maroc, en sa qualité "d'allié" des monarchies du golfe, a naturellement rappelé au régime des mollahs d'Iran que l'Arabie saoudite, garante des lieux saints de l'islam, "avait pris les mesures adéquates pour garantir la sécurité, la quiétude et le confort des pélerins". A noter que chaque année, lorsqu'arrive la saison du Hajj, les autorités iraniennes attisent le feu pour faire échouer cet événement religieux planétaire, sachant que le Hajj est l'un des cinq piliers de l'islam.

Un politologue marocain a ainsi confié au Le360 que l'Iran tentait "de politiser le Hajj pour déstabiliser Riyad". Cet expert a ajouté que le soutien du Maroc à Riyad s'inscrivait dans le cadre "des excellents liens qui unissent le royaume aux pays du golfe, dont l'Arabie saoudite, la puissance régionale". Et de rappeler que Riyad défend bec et ongles "l'équilibre des forces arabes face au régime iranien qui essaye de sortir de son isolement en amadouant les Etats-Unis".

Le ton entre Riyad et Téhéran est monté d'un cran quant le président iranien Hassan Rohani a déclaré, lundi, que les pays de la région et le monde islamique devaient "coordonner leurs actions pour régler les problèmes et punir le gouvernement saoudien". Riyad a violemment riposté. "Les Iraniens ne sont pas des musulmans. Leur hostilité envers les musulmans est ancienne, notamment envers les sunnites», a ainsi lancé le grand mufti d'Arabie saoudite, le cheikh Abdel Aziz ben al-Cheikh.

Akhbar Al Youm rappelle le communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères appellant l'Iran "à se conformer aux règles établies par les autorités saoudiennes et à faire en sorte que le rite du Hajj reste à l'écart de toute tentative de politisation".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 08/09/2016 à 22h36