Nouvelle organisation des communautés juives marocaines: ce qu’en dit Serge Berdugo

Serge Berdugo, secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc.

Serge Berdugo, secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc. . DR

Secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc, Serge Berdugo souligne que la nouvelle organisation des communautés juives marocaines, présentée lors du Conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI, constitue un cadre «pour un Maroc uni et pacifique, dynamique et prospère, dans ses légitimes frontières ancestrales».

Le 14/07/2022 à 15h35

«C’est avec une profonde reconnaissance et une immense fierté que l’ensemble des Communautés Juives Marocaines au Maroc et dans le monde ont pris connaissance du Communiqué du Cabinet Royal qui rend compte du Conseil des Ministres du 13 Juillet 2022 présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu Le Préserve». Les mots sont de Serge Berdugo, secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc, qui réagissait à l’exposé donné par le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, au dernier Conseil des ministres, et portant sur les mesures élaborées, en application des hautes instructions royales, concernant l’organisation de la communauté juive marocaine.

Pour Serge Berdugo, les mesures proposées sont à même d’assurer une gestion efficace et harmonieuse des communautés juives sur l’ensemble du territoire national. «Ce dispositif légal offre également aux membres de notre diaspora un cadre qui leur permettra de renforcer encore les liens avec le Royaume et de s’impliquer avec ferveur pour la défense des causes nationales», indique le secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc dans un communiqué.

Ce train de mesures permettra «sous l’ombrelle du Commandeur des Croyants», de veiller à la préservation des valeurs sacrées du judaïsme marocain et à la réhabilitation et à la promotion du patrimoine culturel matériel et immatériel de l’affluent hébraïque de la riche civilisation marocaine, explique cet ancien ministre du Tourisme.

«Toutes ces mesures, qui ont été prises après consultations des représentants qualifiés de la Communauté Juive, répondent aux souhaits des Juifs du Maroc, d’ici et d’ailleurs, de retrouver leur place dans le concert de la nation afin d’apporter leur pierre à l’édification d’un Maroc uni et pacifique, dynamique et prospère, dans ses légitimes frontières ancestrales», résume Serge Berdugo. Et d’ajouter: «Les Juifs Marocains seront à jamais reconnaissants à Sa Majesté, le Roi Mohammed VI que Dieu Le préserve, pour cette nouvelle marque de sa bienveillante sollicitude qui comble leurs aspirations en renforçant les liens d’allégeance indéfectibles qui les unissent depuis des siècles au Trône Alaouite».

Rappelons que ces mesures tirent leur fondement de la charge suprême qui incombe au Souverain en sa qualité d'Amir Al-Mouminine et garant du libre exercice des cultes pour l’ensemble des Marocains, toutes confessions religieuses confondues.

Le dispositif soumis à l’appréciation du Roi comprend la création d’un Conseil national de la communauté juive marocaine qui veille à la gestion des affaires de la communauté et la sauvegarde du patrimoine et du rayonnement culturel et cultuel du judaïsme et de ses valeurs marocaines authentiques. Des comités régionaux, issus du Conseil, seront chargés de gérer les questions et les affaires quotidiennes des membres de la communauté.

Ce train de mesures implique également la création d’une commission des juifs marocains de l'étranger qui œuvre, selon les termes du communiqué du porte-parole du Palais royal, Abdelhak Lamrini, à consolider les liens des juifs marocains établis à l’étranger avec leur pays d'origine, à renforcer leur rayonnement cultuel et culturel et à défendre les intérêts suprêmes du Royaume.

En application de ces mesures, une Fondation du judaïsme marocain verra également le jour. Elle a pour missions de promouvoir le patrimoine immatériel judéo-marocain et d'y veiller, de sauvegarder ses traditions et de préserver ses spécificités.

Par Khalil Ibrahimi
Le 14/07/2022 à 15h35