Le coup promet d’être très dur pour les adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume. Nouvellement investi en tant que président de la République du Kenya, William Samoei Ruto a annoncé le retrait par son pays de sa reconnaissance à la pseudo-RASD. L’annonce a été actée lors d’une réception accordée par le chef de l’Etat kényan au ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, ce mercredi 14 septembre à Nairobi. Bourita était porteur d’un message de félicitations du roi Mohammed VI au président William Samoei Ruto à l’occasion de son investiture.
Une des plus grandes puissances africaines, notamment en Afrique de l’Est, le Kenya, est actuellement membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU qui s’apprête à voter, le 27 octobre, une résolution sur le différend du Sahara atlantique. Ce pays comptait jusqu’ici parmi les plus importants soutiens au Polisario. Sa décision est donc importante à plus d’un titre et ne manquera pas de corroborer la dynamique des percées de la diplomatie marocaine.
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Pour les séparatistes et leurs sponsors, le revers est sévère. Hier encore, mardi 13 septembre, le chef du Polisario a été imposé à la cérémonie d'investiture du nouveau président kényan. Renseignement pris, les invitations avaient été adressées aux différents participants par l'ancien secrétaire administratif en chef des Affaires étrangères, Ababu Namwamba.
On retiendra d’ailleurs que lors de la cérémonie, retransmise en direct sur les chaîne de télévision, William Ruto, qui a pris soin de saluer chaleureusement l'ensemble des chefs d'Etat présents, allant jusqu'à prendre dans les bras la plupart d'entre eux, a froidement serré la main du chef de la milice séparatiste du Polisario, en en détournant les yeux.
L’annonce de ce mercredi ne fait donc que remettre le séparatiste dans sa vraie dimension, celle d’un agent au service de la junte algérienne.