Grogne au PJD après le plaidoyer de Rebbah en faveur d'El Himma

Aziz Rebbah, ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement. 

Aziz Rebbah, ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement. 

Revue de presseKiosque360. La sympathie exprimée à Fouad Ali El Himma, conseiller du roi, par Aziz Rebbah, ministre et membre du secrétariat général du PJD, a créé la surprise au sein du parti de la lampe.

Le 15/06/2016 à 07h01

"Grogne au sein du PJD après la réaction de Rebbah en faveur d'El Himma", titre Akhir Saâ dans son numéro de ce mercredi 15 juin. Le journal nous apprend ainsi que Aziz Rebbah a exprimé son soutien à Fouad Ali El Himma et Abdelilah Benkirane, sur sa page Facebook, en réponse à une analyse critique de Maati Mounjib, académicien de gauche, qui a d'ailleurs qualifié Rebbah de "jongleur jouant avec le makhzen" et Benkirane "d'égoïste populaire".

Le ministre a mis en garde son parti contre ce genre d'analyse en dénonçant Mounjib. Il a expliqué, sur sa page Facebook, que les propos de l'académicien cherchaient à discréditer le PJD en véhiculant l'image d'un parti tentant de régler ses comptes avec l'Etat. Par ailleurs, juge Aziz Rebbah, cette analyse résonne comme une vengence contre le PJD qui a réussi à "affaiblir le positionnement de certaine parties et à dévoiler la faiblesse de certains concurrents, notamment ceux qui rêvent de voir se redessiner la carte politique en leur faveur".

Aziz Rebbah a donc sorti l'artillerie lourde contre Maati Mounjib, qu'il a qualifié de "gestionnaire de troupes" et accusé de faire partie de ceux "qui rejètent le modèle marocain, souhaitent allumer l'étincelle de la confrontation entre l'Etat et le peuple et veulent fermer la parenthèse de la démocratie et du développement". Deux atouts majeurs qui ont redonné de "l'espoir aux marocains et forcé le respect du monde", a-t-il ajouté.

Si Maati Mounjib persiste et signe en affirmant que "Rebbah est un proche du makhzen", l'entourage du ministre est vite parti en guerre en interdisant à quiconque de se prononcer au nom du PJD. La polémique n'en est pas à son terme.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 15/06/2016 à 07h01