Kénitra: Rebbah porte plainte contre de hauts responsables

Aziz Rabbah, ministre de l'Energie, des mines et du développement durable. 

Aziz Rabbah, ministre de l'Energie, des mines et du développement durable.  . DR

Revue de presseKiosque360. De hauts responsables du ministère de l’Intérieur, de la police et de la justice sont visés par une enquête judiciaire. Ils sont soupçonnés d’avoir généreusement bénéficié de lots de terrain dans des conditions douteuses.

Le 01/06/2015 à 22h23

Le parquet général du Tribunal de première instance de Kénitra a ouvert une enquête suite à une plainte déposée par le maire de la ville, Aziz Rebbah, par ailleurs ministre de l’Equipement et du transport. Une plainte qui fait écho aux lourds soupçons de dépassements et malversations qui ontjeté l'opprobre sur la gestion de la distribution des lots de terrain du projet immobilier «Hedada», rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du mardi 2 juin. Projet immobilier qui, depuis sept ans, suscite de vives protestations de la part d’acteurs de la société civile, de syndicalistes mais, aussi, d’hommes politiques.

Ce projet, précise le journal arabophone, aurait d’autant plus attisé les convoitises qu’il se situe dans un endroit stratégique, au bord de la route reliant Kénitra à la plage de Mehdia et du parc naturel de Sidi Boughaba. De nombreux hauts responsables auraient ainsi illégalement bénéficié d’un certain nombre de lots de terrain dudit projet. Parmi eux, de hauts cadres de la justice, de la police, en plus de plusieurs élus, journalistes, et de nombreux notables de la ville.

Une liste comprenant l’ensemble des bénéficiaires du projet a été délivrée par Aziz Rebbah au Procureur du roi du tribunal de première instance de Kénitra. La justice, révèle le journal, a également convoqué Rachid Belmkisia en sa qualité de président de la commune de Kénitra par procuration pour l’entendre dans cette affaire. Une affaire qui a suscité de vives indignation de la part, notamment, de l’Association marocaine des droits humains, (AMDH), de la section de Kénitra du PJD ou encore la Confédération démocratique du travail (CDT) qui avaient publié divers communiqués exhortant les autorités à ouvrir une enquête.

Par Marouane Hobballah
Le 01/06/2015 à 22h23