Le journaliste français Paul Amar a fait des révélations fracassantes au sujet de Rima Hassan, le 12 juin, sur le plateau de l’émission «L’Heure Inter» sur CNews dont il était l’invité, alors que l’eurodéputée membre de La France insoumise (LFI), n’avait pas encore été expulsée d’Israël.
Rapatriée jeudi soir, celle-ci est rentrée en France après trois jours de détention en Israël, suite à sa tentative de rejoindre la bande de Gaza, avec une dizaine d’autres personnes, à bord du «Madleen», un bateau humanitaire.
Si Rima Hassan bénéficie du soutien affiché de son parti et d’une frange de sympathisants de LFI qui la voient en icône contemporaine (une Marianne aux couleurs palestiniennes), de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme une instrumentalisation politique de la cause palestinienne. Son parcours, jalonné de zones d’ombre, et ses affinités avec des régimes loin des standards démocratiques, suscitent une inquiétude croissante.
Proche des dictatures mais pro-palestinienne?
Ainsi, lorsque la journaliste Noémie Halioua dénonce une «falsification du réel», Paul Amar lui, accuse une «falsification de l’histoire, de sa propre histoire».
«Ce que l’on passe sous silence, c’est que Rima Hassan fut une agente de la Syrie à l’époque du régime de Bashar al-Assad», a rappelé le journaliste Paul Amar. «Son père, officier dans l’administration militaire syrienne, a participé à ce que j’appelle un véritable génocide: 450.000 Syriens tués par d’autres Syriens.» Des propos qui ravivent les interrogations persistantes sur les liens troubles de l’eurodéputée avec le régime syrien.
D’ailleurs, celle-ci n’a jamais pipé mot au sujet des milliers de morts tués dans les camps palestiniens par l’armée syrienne, n’a jamais évoqué la Syrie au Parlement européen, ni même plaidé la cause des déplacés syriens dans le monde.
Ses déplacements en Syrie sont tout aussi intrigants car, alors que l’accès au pays est rendu quasiment impossible, notamment aux citoyens français, Rima Hassan s’y rend deux fois en 2024, en l’espace de cinq mois, et sans encombre.
Le régime d’Alger, le nouveau maître de Rima Hassan
«Depuis la chute de Bashar al-Assad, Rima Hassan s’est mise – ce sont des informations que je vous donne – au service de l’Algérie», poursuit Paul Amar, confirmant les informations relayées dans la presse marocaine au sujet de celle qui n’a eu de cesse d’affirmer son soutien au Polisario et au régime d’Alger. «C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, elle a refusé de voter la résolution européenne appelant à la libération de Boualem Sansal», précise Paul Amar.
Quant au sort des centaines de détenus d’opinion en Algérie, sa mère patrie spirituelle, Rima Hassan n’en a cure. Rien d’étonnant, donc, à ce que la veille de son arrestation, elle publie sur X son intention de «regarder les forces israéliennes avec sérénité», en prenant pour exemple le résistant Larbi Ben M’Hidi, alias le «Jean Moulin algérien», chef du Front de libération nationale, qui avait été incarcéré par des parachutistes français pour actes de résistance à la colonisation française. La France, que Rima Hassan représente au parlement européen, du moins sur le papier, appréciera la comparaison.
La position sournoise de Rima Hassan à l’égard du Maroc
Pour Paul Amar, le fait que Rima Hassan soit désormais au service de l’Algérie ne fait d’autant plus aucun doute que «c’est la raison pour laquelle elle soutient l’Algérie dans le dossier du Sahara occidental». En effet, Rima Hassan ne cache pas sa position très politiquement orientée sur le Maroc, ce pays où elle s’est rendue pour «se ressourcer» en début d’année (après un nouvel an passé à Alger), tout en continuant à soutenir les terroristes du Polisario à la solde du régime d’Alger. Ambivalente Rima Hassan? Oui, et pas qu’un peu.
Vu du Maroc, difficile de ne pas discerner, dans le discours de Rima Hassan, les éléments de langage empruntés au régime algérien, qui semblent orienter aussi bien ses prises de position que les causes qu’elle choisit de défendre… ou d’ignorer.
Car, pour faire plaisir à ses maitres, Rima Hassan n’a de cesse d’instrumentaliser la cause palestinienne pour mieux tenter de déstabiliser le Maroc en soufflant sur les braises de la contestation, via ses réseaux sociaux, dans une vaine tentative de renvoyer dos à dos les partisans de la reprise des rapports avec Israël, et ceux qui s’y opposent.
Ses critiques acerbes à l’encontre de la politique étrangère marocaine, notamment lorsqu’elle n’a pas hésité à interpeller le Roi Mohammed VI sur les rapports du Maroc avec Israël, ont laissé peu de doute au positionnement de Rima Hassan. «On se demande ce qu’attend le roi du Maroc pour rompre ses relations avec Israël», écrivait-elle, ainsi, le 24 septembre 2024.
Et d’insister, dans un deuxième tweet et une énième tentative d’ingérence, en décrétant, sûre de sa science, que «la majorité du peuple marocain inscrit ses revendications en soutien au peuple palestinien. La normalisation avec Israël est une trahison».