Plus de 2.500 références de la grande distribution contiennent de l’Aspartame, cet édulcorant artificiel surnommé le «faux sucre». Du Coca-Cola zéro en passant par le Pepsi Max, le Sprite Zéro, les yaourts, les boissons énergisantes, les chewing-gums, jusqu’à des médicaments comme le sirop Rhinathiol ou du dentifrice.
Pourtant, l’Aspartame a bel et bien été reconnu comme étant «cancérogène possible pour l’homme» par le Centre international de recherche sur la cancer (CIRC) de l’OMS depuis juillet 2023. Par ailleurs, «il est aussi associé à un risque accru de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2″, rappelle-t-on sur France Inter.
Deux ans après le classement de l’OMS, la Ligue contre le cancer, l’association de défense des consommateurs Foodwatch et l’application Yuka ont lancé une pétition dans onze pays européens afin de demander l’interdiction de cet édulcorant. Il s’agit ainsi de prendre en compte l’urgence de cette mesure car de l’avis de la communauté scientifique, de plus en plus d’études confirment les doutes qui planent sur la dangerosité de l’aspartame. C’est le cas d’une étude menée par l’Inserm et l’Inrae sur plus de 100.000 adultes entre 2009 et 2021, qui a ainsi conclu que les consommateurs réguliers d’édulcorants présentaient un risque accru de développer des cancers, notamment ceux liés à l’obésité et au sein.
Selon Philippe Bergerot, président de la Ligue contre le cancer, il n’y a «aucune raison d’exposer les gens à un risque de cancer tout à fait évitable (…) On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. Nous demandons à nos décideurs politiques de prendre leurs responsabilités et de l’interdire».