Scroller, cliquer, liker, swiper… autant de gestes qui font désormais partie de notre quotidien dès lors qu’on est muni d’un smartphone. Mais au-delà de la fatigue visuelle ressentie après un long moment passé sur les réseaux sociaux, le cerveau non plus n’en sort pas indemne.
Sur son compte Instagram, suivi par plus de 60.000 followers, le neurologue connu sous le pseudo Doctor Bing a alerté sur les effets néfastes du «scrolling» sur le cerveau. Le 29 décembre dernier, le médecin a ainsi publié un post dans lequel il explique que passer sa journée à scroller «perturbe les substances chimiques qui contrôlent la concentration et l’humeur».
Ainsi, lorsqu’on effectue le geste de scroller, la dopamine, l’hormone du plaisir immédiat qui nous apporte une sensation de bien-être, est libérée en petite quantité par le cerveau. «Le flux constant de notifications ou de vidéos inonde encore et encore le cerveau de dopamine et le rend avide de récompenses rapides et faciles», explique le neurologue. Et «avec le temps, il devient plus difficile de se concentrer sur des tâches plus lentes et plus exigeantes, telles que la lecture ou la résolution de problèmes, parce qu’elles ne procurent pas les mêmes satisfactions immédiates».
Lire aussi : 43% des jeunes marocains passent entre 3 et 5 heures par jour sur les réseaux sociaux
L’effet néfaste des réseaux sociaux sur notre cerveau ne se limite pas à cela. En effet, la sécrétion d’ocytocine, l’hormone de l’attachement, est également perturbée à mesure que les interactions physiques diminuent, prévient le neurologue. L’anxiété en revanche va crescendo, car «faire défiler les photos de la vie parfaite d’autres personnes peut vous rendre anxieux, vous faire vous sentir seul ou pas à la hauteur», explique-t-il.
Enfin, la fatigue mentale complète ce tableau inquiétant. «Les études ont montré qu’un excès de dopamine provenant des écrans peut rendre les expériences de la vie réelle -comme les moments passés entre amis- moins satisfaisantes, vous laissant agité et émotionnellement vidé», indique Doctor Bing, qui recommande ainsi de se déconnecter, de renouer avec sa vie sociale et de pratiquer un sport.